(BFM Bourse) - L'indice phare tricolore flirte avec la barre psychologique de 5000 points, à la faveur d'un nouveau gain jeudi, de l'ordre de +0,25% à la mi-séance. Les indices boursiers saluent le discours jugé plus accommodant de la Réserve fédérale américaine, qui a reconnu que les arguments en faveur d'une poursuite de la hausse des taux s'affaiblissaient.
Si le rythme de progression ralentit quelque peu, la Bourse de Paris s'affiche en hausse pour la troisième journée d'affilée. Vers 13h00, le CAC 40 prend ,028% à 4988,53 points, après une très belle séance à Wall Street.
Mercredi soir, le Dow Jones a bondi de 1,77% et le Nasdaq de 2,20% après l'annonce des conclusions du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine. En marge du statu quo largement attendu sur les taux à ce stade, le président de la Fed Jerome Powell a reconnu que les arguments à l'appui de futurs relèvement commençaient à manquer et que le niveau actuel des Fed Funds (compris entre 2,25 et 2,5%) semblait approprié à la situation. Bref, l'institution pourrait avoir bouclé le cycle de durcissement, certains opérateurs commençant même à parier sur une baisse dans le courant de l'année.
Ce soutien de la Réserve fédérale des Etats-Unis intervient alors qu'a débuté un nouveau cycle de discussions entre une délégation chinoise et les négociateurs américains, à un mois de l'échéance fixée pour aboutir à un accord commercial mettant fin aux hostilités douanières.
Elis salué, Vallourec sanctionné
Par ailleurs la saison des publications bat son plein avec des résultats bien accueillis chez le fabricant de chariots élévateurs Manitou (+9,8%), l'éditeur Coheris (+6,5%), les équipementiers aéronautiques Latécoère (+5,4%) et Figeac Aero (+4,5%), le blanchisseur Elis (+3,5%) ou l'ex-Carbone-Lorraine, Mersen (+2,7%).
A l'opposé, l'équipementier de l'industrie pétrolière Vallourec rechute de 8,3% après une information de Bloomberg faisant état de la volonté de certains créanciers de se défaire de leurs créances, doutant de la capacité du groupe à respecter ses engagements financiers. Par la voix d'un porte-parole, Vallourec a rappelé qu'il avait donné en novembre pour objectif de maintenir son endettement dans les bornes fixées par ses contrats bancaires (ou covenants à fin 2019).
Le secteur bancaire comme poids mort
Le secteur bancaire fait par ailleurs office de poids mort pour le CAC 40, Société Générale, BNP Parobas et Crédit Agricole affichant les trois plus mauvaises performances de l'indice (respectivement -1,95%, -1,7% et -1,2%), dans la perspective de rendements plus contraints sur les taux d'intérêts.
Le discours accommodant de la Fed pénalise aussi le billet vert, permettant de porter l'euro à 1,1488 dollar.
Le baril de Brent de la Mer du Nord emmène le marché pétrolier avec une hausse de 0,52% à 61,97 dollars, tandis que le WTI texan est quasi inchangé (-0,02%) à 54,21 dollars.