(BFM Bourse) - Le marché parisien a grignoté 0,21% mardi, inscrivant ainsi un nouveau plus haut de l'année, même si les initiatives sont restées limitées au vu de la faiblesse des volumes d'échanges.
Au terme d'une séance hésitante, la Bourse de Paris est néanmoins parvenue à clôturer en (légère) hausse pour la quatrième séance consécutive mardi. Le CAC 40 a en effet gagné 0,21% à 5.297,52 points, un recul de 0,18% à 5.276 points dans un volume d'échanges à peine plus étoffé que la veille avec 2,85 milliards échangés.
Les dernières nouvelles de Chine ont entraîné une volatilité certaine sur l'indice parisien qui a passé une partie de la journée en territoire négatif. Visé par les sanctions commerciales des États-Unis, Pékin a pris acte mardi du ralentissement attendu de son économie et abaissé son objectif de croissance pour 2019 entre 6 et 6,5%, en très léger repli par rapport au score réalisé en 2018 (6,6%). Les autorités chinoises ont parallèlement annoncé une série de mesures de relance, dont un allègement des charges des entreprises et de la TVA. Selon un indice indépendant publié juste après cette annonce, la croissance de l'activité dans les services s'est essoufflée le mois dernier, tombant à son plus bas niveau depuis quatre mois.
En fin de séance toutefois, la légère avancée de Wall Street (+0,2% environ au moment de la clôture européenne) après une hausse plus forte que prévu des ventes de logement neufs outre-Atlantique en décembre et une progression de l'indice ISM des services de février a permis aux indices européens de clôturer au-dessus de l'équilibre. C'est la Bourse de Londres qui a le mieux tiré son épingle du jeu avec une hausse de 0,73% alors que les négociateurs britanniques et ceux de l'UE doivent se retrouver à Bruxelles, à moins d'un mois de la date prévue pour le Brexit, afin de tenter de trouver un compromis susceptible de convaincre le Parlement britannique de voter l'accord de divorce et éviter le choc d'une séparation brutale.
Eurofins lourdement sanctionné
Malgré l'annonce de résultats annuels supérieurs aux objectifs du groupe, le titre Eurofins -devenu l'un des plus exposés aux ventes à découvert sur la place parisienne- a chuté de 9,9% (après 32% de hausse au cours des trois précédentes semaines). Face à l'accroissement de son endettement, le groupe entend lever le pied sur les investissements pour privilégier la rentabilité. Sur le CAC Next 20, le titre Iliad a reculé de 2,5% après une note de Barclays pas tendre avec le secteur français des télécoms, le bureau d'études de la banque britannique estimant que la concurrence que se sont livrés les opérateurs en 2018 a pesé sur leur rentabilité et que la perspective de consolidation ("meilleure solution" pour Barclays) n'est toujours pas à l'ordre du jour. Bouygues a cédé 0,9% également 0,8% tandis qu'Orange s'en est mieux sorti (+0,34%).
Sur le reste de la cote, le marché a salué l'annonce, par DBV Technologies, du remplacement avec effet immédiat de son président non-exécutif Pierre-Henri Benhamou par Michel de Rosen (ex-PDG d'Eutelsat) et le titre de la biotech a progresse de plus de 14% avant l'annonce, ce soir, des résultats annuels du groupe. La société française pionnière en nanomédecine Nanobiotix a aussi grimpé (+4,7%) après le déblocage d'une deuxième tranche de prêt de 14 millions d'euros par la BEI.
Sur le marché de l'or noir, le baril de Brent de mer du Nord cédait 0,11% à 65,50 dollars vers 18h00 et le WTI texan reculait d'autant à 56,53 dollars. L'euro reculait à nouveau à 1,1296 dollar (-0,38%).