(BFM Bourse) - La Bourse de Paris entame 2023 sur une note positive après une année 2022 chahutée. Le CAC 40 progresse de 1,3% à la mi-séance dans des volumes toutefois contenus en l'absence de nombreux opérateurs. Atos se distingue alors qu'Airbus envisage de prendre une participation minoritaire dans Evidian.
La Bourse de Paris veut conjurer le sort d'une année 2022 assez éprouvante. Le CAC 40 progresse de 1,3% à 6.557,45 points, après avoir connu sa plus forte chute annuelle depuis 2018, avec une baisse de 9,5%.
La place parisienne reprend de la hauteur, profitant de la première bonne nouvelle pour 2023 sur le front macroéconomique. L'activité manufacturière dans la zone euro s'est moins dégradée que redouté en décembre. L'indice PMI manufacturier est ressorti à 47,8 le mois dernier, conforme à la première estimation (le seuil de 50 séparant une contraction d'une expansion de l'activité), selon l'enquête mensuelle de S&P Global. De quoi mettre du baume au coeur aux investisseurs alors que la directrice générale du FMI anticipe une année 2023 difficile pour l'économie mondiale.
Les prises d'initiatives vont toutefois être limitées en l'absence de nombreux opérateurs. Les volumes témoignent de cette désertion, seulement 540 millions d'euros ont changé de mains depuis l'ouverture.
Les principales places asiatiques dont les Bourses chinoises et Tokyo, n'ont pas ouvert ce lundi. Londres restera portes closes tout comme Wall Street qui s'octroie un jour de plus pour se remettre du passage à la nouvelle année et d'un exercice boursier cahoteux. Avec un repli de près de 34% en 2022, le Dow Jones a ainsi réalisé sa pire année depuis la crise financière de 2008.
Une actualité qui va monter crescendo
L'agenda du jour sera peu garni mais il se remplira au cours de la semaine, avec la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis comme chaque premier vendredi du mois. Il sera précédé mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Compte-tenu de l'absence de prise de parole de responsables de la Fed depuis la réunion de décembre, (cette publication) sera également un élément important" pour jauger l'évolution de la politique monétaire dans les prochains mois, estime Stephen Innes, de Spi AM cité par l'AFP .
La revanche des valeurs massacrées de 2022
L'actualité des entreprises est également peu fournie en cette première séance de l'année. Parmi les plus fortes hausses, on retrouve les valeurs qui ont particulièrement souffert en 2022. Orpea rebondit de 11% et Solutions 30 de 6%. Troisième plus forte baisse de l'indice SBF 120 en 2022, Atos reprend plus de 13% dopé par des marques d’intérêt supposées d'Airbus pour Evidian.
Valeurs cycliques par excellence, les actions du secteur automobile accélèrent également à la hausse malgré l'annonce d'une contraction de 7,8% du marché français en 2022. Renault progresse de 4,6% Michelin de 3,8%, Stellantis de 2,9%. Les équipementiers suivent la tendance avec Faurecia qui s'adjuge 6,9%, tandis que Plastic Omnium s'apprécie de 3,5%.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,2% face au dollar, à 1,0682 dollar. Les marchés pétroliers restaient fermés pour les deux cours de référence, le Brent de la mer du Nord et le WTI américain. Le prix de gros du gaz naturel en Europe est tombé à son plus bas niveau depuis le début de la guerre en Ukraine lundi. Le contrat de référence pour le continent, le TTF sur le marché néerlandais, chute encore de 4% à 73,20 euros le mégawattheure pour livraison en février.