(BFM Bourse) - L'indice parisien recule à la clôture de ce lundi 24 novembre, à l'orée d'une semaine dense sur le plan macroéconomique. Les valeurs du secteur de la défense ont quant à elles, été pénalisées par la perspective d'un futur "accord de paix" en Ukraine.
La Bourse de Paris a opté pour la prudence. Son indice, le CAC 40, clôture en baisse de 0,29% à 7.959,67 points, ce lundi 24 novembre.
L'indice vedette parisien n'a pas trouvé l'énergie suffisante pour se relancer , après avoir souffert la semaine passée, et perdu près de 2,3%.
Une semaine boursière tronquée aux États-Unis
De l'autre côté de l'Atlantique, les indices sont orientés à la hausse, portés par les espoirs d'un assouplissement monétaire en décembre après une déclaration du président de la Réserve fédérale (Fed) de New York, vendredi. Le Dow Jones progresse de 0,6%, le S&P 500 grimpe de 1,4% et le Nasdaq bondit de 2,4% à la clôture des marchés européens.
John Williams, un des membres votants cette année au sein de la Fed, a estimé en fin de semaine qu'il y avait "de la marge" pour une nouvelle baisse des taux directeurs à court terme, avant une réunion prévue en décembre.
Les investisseurs reprennent donc espoir sur une nouvelle baisse des taux de la Fed le mois prochain. Selon l'outil CME FedWatch, les marchés évaluent à 75,3% la probabilité d'une baisse de taux de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) le mois prochain, contre plus de 40% avant ces déclarations.
Cette semaine sera marquée par la publication de plusieurs statistiques qui pourraient alimenter encore plus le débat sur les intentions de la Fed. Les opérateurs prendront entre autres connaissance des données sur les ventes au détail et les prix à la production aux États-Unis.
A noter que Wall Street sera portes closes jeudi pour les célébrations de Thanksgiving, et le trading sur actions du New York Stock Exchange ne se déroulera que sur une demi-séance le lendemain, le vendredi 28 novembre.
Les investisseurs ont aussi été attentifs aux débats sur la situation budgétaire en France après que l’Assemblée nationale a rejeté la partie "recettes" du projet de loi de finances pour 2026. Le texte doit être transmis au Sénat qui examinera ce projet dans sa version initiale.
Lors d'une prise de parole depuis Matignon sur la situation budgétaire française, le Premier ministre a assuré qu'une "cible de déficit à moins de 5% du PIB" restait "une priorité absolue".
La défense sous pression
Du côté de la géopolitique, les États-Unis et l'Ukraine se sont entendus sur le "futur accord de paix" entre Moscou et Kiev, à l'issue des discussions de Genève qui se sont achevées ce dimanche soir. Cette perspective a encore fait tanguer les valeurs liées au secteur de la défense, Thales a cédé 1,5%, Safran a reculé de 2,4% tandis qu'Exosens a plié de 2,4% et Dassault Aviation a redonné 0,6%.
Ubisoft a grimpé de 3,1% après avoir indiqué vendredi soir la finalisation de l’investissement de Tencent dans Vantage Studios, sa filiale regroupant ses grandes franchises.
Sur les autres marchés, l'euro grimpe de 0,2% face au dollar à 1,1525 dollar. Du côté des cours pétroliers, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord grimpe de 0,6% à 62,30 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York bondit de 1,1% à 58,46 dollars le baril.