(BFM Bourse) - L'éditeur de jeux vidéo a indiqué vendredi soir la finalisation de l’investissement de Tencent dans Vantage Studios, sa filiale regroupant ses grandes franchises.
Ubisoft commence la semaine en hausse. L'éditeur de jeux vidéo progresse encore de 3,5% à 7,678 euros à la Bourse de Paris, ce lundi 24 novembre après avoir bondi de près de 15% en début de séance, un mouvement qui illustre la volatilité habituelle du titre.
Le titre Ubisoft réagit à la finalisation d'une importante transaction qui va aider l'éditeur de jeux vidéo à se désendetter. Vendredi après la clôture, Ubisoft a en effet annoncé la finalisation de l’investissement de Tencent, son partenaire chinois, dans Vantage Studios, filiale du groupe regroupant ses grandes franchises ("Far Cry", "Assassin's Creed", "Rainbow 6").
Cet investissement de Tencent se traduit par un apport en numéraire de 1,16 milliard d'euros, ce qui valorise cette nouvelle filiale à 3,8 milliards d'euros, en valeur d'entreprise "pre-money".
Conformément à l'accord conclu fin mars entre les deux parties, Tencent a pris à l'issue de cet accord, une participation de 26,32% dans Vantage Studios en échange de cette injection de capital de 1,16 milliard d'euros.
Rappelons que Tencent, qui était entré au capital du groupe en 2018, a l'habitude de payer généreusement pour prendre des participations minoritaires dans les différentes structures de la galaxie Ubisoft.
En 2022, le groupe chinois avait pris 49,99% de la société Guillemot Brothers Limited, holding de la famille Guillemot, qui détient 13,7% d'Ubisoft, pour un prix faisant ressortir un cours Ubisoft de 80 euros. Ce alors que l'action de la société de jeux vidéo cotait à 43 euros. Tencent avait alors rejoint le concert d'actionnaires familial formé par les Guillemot.
Bouffée d'oxygène
Surtout, l'apport de Tencent permettra à Ubisoft de se désendetter, et pas qu'un peu. D'autant plus que certaines dettes étaient devenues exigibles.
Jeudi 13 novembre, Ubisoft avait été contraint de décaler la publication des résultats du premier semestre de son exercice 2025-2026. Une semaine plus tard, le groupe avait expliqué les motifs de ce décalage, lié à un problème comptable, ayant entraîné un retraitement des comptes de l’exercice précédent (2024-2025) qui ont conduit la société à briser ce que l'on appelle des "covenants".
Or, dans une situation de "bris de covenants", les créanciers peuvent demander le remboursement immédiat de leurs créances. L'apport de Tencent va donc permettre à Ubisoft de pouvoir rembourser plusieurs titres de dette, dont les "Schuldschein" (des obligations allemandes) pour 286 millions d'euros.
TP ICAP Midcap rappelle qu'Ubisoft table sur une dette nette consolidée non-IFRS autour de zéro à la clôture (fin mars 2026, NDLR), alors qu'elle culminait à 1,149 milliard d'euros au 30 septembre 2025.
Des résultats supérieurs aux attentes
Les récentes annonces d'Ubisoft ont aussi concerné ses comptes pour son semestre clos fin septembre. La société a dévoilé des résultats semestriels meilleurs que prévu, et a expliqué qu'ils ont été portés par "des partenariats plus importants qu’anticipés" et "par un 'back-catalogue' (les revenus tirés de jeux déjà sortis comme les DLC, NDLR) robuste".
Pour l'ensemble de l'exercice 2025-2026, le groupe a confirmé viser un résultat opérationnel non-IFRS "proche de l'équilibre" et attendre un flux de trésorerie positif "négatif". Les "net bookings" devraient, eux, être stables.
"Malgré ces résultats semestriels meilleurs que prévu, le manque de visibilité concernant la nouvelle structure, dont les détails seront dévoilés en janvier 2026, nous amène à rester prudents sur le dossier", indique TP ICAP Midcap dans une note publiée ce lundi, qui maintient sa recommandation à conserver mais ajuste son objectif de cours à 8,5 euros.
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