(BFM Bourse) - Le CAC 40 a reculé de 0,41% lundi à l’issue d’une séance assez peu animée. Les opérateurs de marché se préparent surtout aux grandes échéances à venir dans les prochains jours.
Le calme avant la tempête pour le marché? La Bourse de Paris, à l’instar des autres places européennes, n’a pas fait de grande vague pour cette première journée de la semaine. L’indice phare de la place parisienne a terminé en repli de 0,41% à 6.650,55 points.
Clairement le marché a préféré camper sur ses positions à l’orée de "‘la semaine de tous les dangers’ ou ‘la semaine la plus importante de l’année’", comme l’écrit John Plassard, de Mirabaud, dans une note publiée lundi matin.
"Pendant une bonne partie du mois, les marchés européens et américains ont vu s'arrêter leur progression depuis leurs plus bas d'octobre, alors que nous arrivons à la fin de l'année et avant trois grandes réunions de banques centrales plus tard cette semaine", explique de son côté Michael Hewson, de CMC Markets.
La Fed à venir mercredi
Parmi les plus grands rendez-vous à l'agenda des marchés, figurent, outre-Altantique, la publication des chiffres de l’inflation de novembre aux Etats-Unis, mardi, ainsi que la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi. Selon les données du CME Group, les investisseurs tablent à 75% environ sur un relèvement des taux de la banque centrale américaine de 50 points de base (0,50 point de pourcentage) et à 25% sur une hausse de 75 points de base.
"La publication de l’inflation demain ne sera pas suffisante pour faire changer de stratégie les banquiers centraux américains, qui devraient poursuivre leur resserrement. Ainsi, garder une position de prudence nous semble encore de mise dans nos allocations d’actifs", considère Sebastian Paris Horvitz, de La Banque Postale Asset Management.
En Europe, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne lui emboîteront le pas jeudi en tenant à leur tour leur réunion de politique monétaire. Le même jour, les banques centrales du Mexique, de Norvège, ou encore des Philippines, prendront également une décision de politique monétaire.
Dassault Systèmes en tête du CAC 40
Du côté des valeurs, Sanofi a finalement cédé 0,4% après avoir annoncé renoncer au rachat de la biotech irlandaise Horizons Limited, une opération qui aurait pu dépasser les 20 milliards de dollars.
Airbus s’est adjugé 0,4% à la suite d’informations de Reuters faisant état d’une potentielle méga-commande d’Air India pour le groupe européen comme pour son concurrent américain Boeing. Cette commande porterait sur 400 monocouloirs et au moins 100 gros porteurs.
La plus forte hausse du CAC 40 a toutefois été signé par Dassault Systèmes, avec une progression de 1,8%. Le titre a pu être porté par Morgan Stanley qui, dans ses perspectives pour les entreprises de services numériques pour 2023 a confirmé son conseil à "surpondérer" sur le titre.
Accor a perdu 3,8%, subissant une dégradation à sous-performance de la part de Jefferies. L’Oréal de son côté a reculé de 1,5%, pâtissant du même mouvement de la part de Royal Bank of Canada.
Hors, SBF 120, Navya a bondi de plus de 140%, après avoir obtenu un financement non dilutif de la part d’une société basée au Bahreïn.
Sur les autres marchés, l’euro est stable face au dollar, à 1,0527 dollar. Les cours du pétrole évoluent en nette hausse. Le Brent de mer du Nord pour livraison en février cède 2,8% à 78,24 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York prend 3,7% à 73,65 dollars le baril.