(BFM Bourse) - Le groupe franco-néerlandais a prévenu que les recettes unitaires d'Air France et KLM subissaient des pressions sur les réservations en raison des Jeux olympiques. De nombreux voyageurs évitent Paris sur les vols internationaux. Le titre recule sans s'effondrer.

Dans une séance où la météo boursière s'avère clémente, le CAC 40 prenant 1,7% au même moment, Air France-KLM se trouve (un peu) à la peine. L'action du groupe de transport aérien abandonne 1,5% vers 15h15, après avoir perdu jusqu'à 3,8% au cours de la journée.

La société franco-néerlandaise a émis un avertissement au cours d'un point effectué sur ses réservations ce lundi matin. Air France-KLM a prévenu qu'Air France et Transavia France subissaient des "pressions" sur leurs recettes unitaires attendues pour la saison estivale en raison des Jeux olympiques.

"Un comportement significatif d’évitement de Paris est observé sur les marchés internationaux. Les volumes de voyages au départ de Paris vers d'autres destinations sont également inférieurs à la moyenne habituelle de la période juin-août, les résidents français semblant reporter leurs vacances après la fin des Jeux olympiques ou envisager des options de voyage alternatives", a développé l'entreprise dans un communiqué.

Air France-KLM a évalué à ce stade un impact négatif sur ses recettes unitaires chiffré entre 160 millions et 180 millions pour la période allant de juillet à fin août.

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Les JO, loin d'être une panacée

"Les volumes de voyages à destination et en provenance de la France devraient se normaliser après les Jeux olympiques, avec des niveaux de demande encourageants enregistrés pour la fin du mois d'août et le mois de septembre", fait-elle valoir.

Air France-KLM donnera davantage de détails lors de la publication de ses résultats semestriels, le 25 juillet.

Barclays avait prévenu, la semaine dernière, dans une note, que la tenue des Jeux Olympiques constituerait un vent défavorable pour Air France-KLM. L'établissement expliquait que les Jeux olympiques ont tendance à créer d'important déséquilibres dans une période d'activité forte. Les voyageurs en transit ou les cargos "pourraient par ailleurs éviter Paris", jugeait la banque.

En 2012, IAG, maison-mère de British Airways et Iberia, avait, elle, constaté lors des Jeux olympiques de Londres une "certaine faiblesse" du marché londonien pendant l'évènement.

-40% depuis janvier

Depuis le début de l'année, Air France-KLM abandonne 40%, l'une des plus mauvaises performances du SBF 120. La société a déçu à plusieurs reprises le marché avec ses résultats trimestriels, en raison notamment de difficultés dans la maintenance d'avions.

La valeur a également été rattrapée par le risque politique. Barclays a dégradé vendredi son opinion sur le titre citant l'incertitude en France, redoutant que la "polarisation politique" perturbe la confiance des entreprises et des consommateurs et aggrave "l'agitation sociale" .

Ce qui pénaliserait les recettes unitaires de la société. Barclays citait également un risque de hausses de coût de la main d'œuvre lié aux élections ainsi que le contexte politique, cette fois aux Pays-Bas, avec une menace sur les capacités de l'aéroport de Schiphol (Amsterdam), hub de KLM.