PARIS (Reuters) - La Société générale a indiqué mercredi qu'elle respecterait les exigences en capital de Bâle III grâce à ses bénéfices, écartant implicitement pour le moment toute augmentation de capital pour se conformer aux nouvelles règles de fonds propres bancaires.

Intervenant lors d'une réunion d'investisseurs organisée à Londres par Bank of America Merrill Lynch, Frédéric Oudéa, le PDG de la SocGen, a aussi déclaré que la banque allait privilégier la réallocation de son capital et une croissance maîtrisée pour se conformer à la nouvelle réglementation bancaire du comité de Bâle.

Les propos de Frédéric Oudéa surviennent au lendemain d'une rumeur de marché selon laquelle la Société générale pourrait être contrainte de lancer une augmentation de capital pour se conformer aux nouvelles règles qui doivent entrer en vigueur en 2019.

Un analyste, qui a requis l'anonymat, évoquait une augmentation de capital de l'ordre de six milliards d'euros.

"Nous absorberons le relèvement des exigences en capitaux des nouvelles réglementations en économisant nos profits", a déclaré Frédéric Oudéa, laissant du coup entendre qu'aucune augmentation de capital ne serait nécessaire.

Le PDG n'a cependant pas formellement et explicitement écarté cette hypothèse.

Lors de cette même réunion, BNP Paribas et la banque britannique Barclays ont elles aussi écarté tout besoin de faire appel au marché dans la perspective de l'entrée en vigueur des nouvelles normes de Bâle.

Par ailleurs, Frédéric Oudéa a déclaré que les conditions de "trading" s'étaient améliorées au troisième trimestre par rapport au deuxième, mais il n'a pas souhaité donner plus de précisions sur les résultats attendus par la Société générale qui publiera ses résultats trimestriels le 3 novembre.

A 15h55, les actions BNP Paribas et SocGen cédait respectivement 2,4% et 3,7%. L'indice sectoriel Stoxx 600 des banques européennes abandonnait 1,58%.

Julien Ponthus, avec Lionel Laurent et Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez

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