(BFM Bourse) - La polémique enfle autour du crédit d'impôt dont a bénéficié la Société Générale suite à l'affaire Kerviel. En effet, un dispositif fiscal a permis à la banque de la Défense de déduire 1,69 milliard d'euros sur les 4,9 milliards perdus après les agissements de son ancien trader Jérôme Kerviel.

Cette information, révélée dimanche par Europe 1, a gagné rapidement une partie de la classe politique à l'image du socialiste François Hollande qui dénonce le fait que "ce soit le contribuable qui paie" pour l'affaire. De son côté, la SG estime avoir joué la transparence "en conformité avec la réglementation fiscale".

Jérôme Kerviel a été condamné la semaine dernière à cinq ans de prison dont trois ferme, et à 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts, une somme qu'il n'est évidemment pas en mesure de rembourser. Sous le feu des critiques et devant l'étonnement général suscité par la lourde sanction, la banque a indiqué qu'elle était prête à trouver une solution.

"Il n'est pas question de réclamer de telles sommes à un homme seul. Est-ce qu'on a l'intention d'aller endetter Jérôme Kerviel sur 177.000 années ? La réponse est non. Nous sommes une banque responsable et nous sommes une banque dans son époque", avait affirmé la directrice de la communication du groupe, Caroline Guillaumin.