(BFM Bourse) - Barack Obama continue de fragiliser les marchés vendredi à l'image des valeurs bancaires, les premières concernées par le projet de loi annoncé jeudi soir par le Président des Etats-Unis. Un discours d'autant plus remarqué qu'il intervient après des publications trimestrielles plutôt mitigées pour les banques de Wall Street. A Paris, le titre Société Générale plonge de plus de 7%, BNP Paribas chute de 4% tandis que Crédit Agricole perd 3,6%.
Obama veut fixer de nouvelles règles visant à limiter les activités des grandes banques d'investissement présentant un risque systémique. Mais les modalités de cette loi sont encore assez floues, admettent certains analystes, qui doutent néanmoins d'une réplication de ces initiatives en Europe.
De leur côté, Oddo Securities et CM-CIC Securities estiment que cette nouvelle loi n'est pas un retour au Glass Steagall Act, du nom de celle promulguée en 1933 à la suite du krack de 1929, qui interdisait aux banques commerciales américaines de réaliser des activités de marché.
"Il ne s'agit ici que du trading pour compte propre", explique le bureau d'études Oddo, qui juge cette annonce comme étant un nouveau signal négatif pour les banques. "L'impact d'une telle loi nous paraît plus important pour les Conglomérats financiers, les pures banques d'investissement pouvant renoncer à leur statut de banques, qu'elles ont acquises récemment", a-t-il précisé.
"On pourra s'interroger sur la pertinence des politiques à vouloir chambouler à chaud le secteur bancaire en pleine crise économique, mais les trains une fois lancés sont parfois difficiles à arrêter", écrit pour sa part le CM-CIC, pour qui la prudence sur le secteur reste de mise.
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