(BFM Bourse) - Alors que la Bourse de Paris accélère nettement sa remontée jeudi dans l'espoir d'une résolution du problème de la dette grecque, le secteur bancaire remonte la pente. Malmenées depuis plusieurs semaines en raison des incertitudes en zone euro, les valeurs Société Générale et Crédit Agricole signent les meilleures performances de l'indice CAC 40 avec un gain d'environ 4%.

Dans ce contexte, les valeurs financières sont les premières à être dans le viseur des investisseurs. Pourtant, comme l'a récemment souligné un analyste d'Oddo Securities, les banques françaises n'ont "aucune exposition" à la dette souveraine de la Grèce, "y compris au travers de filiales d’assurance". Le courtier ne croit pas non plus que la crise propre au pays soit de nature à impacter le redressement économique de l'Italie ou de l'Espagne.

Et si les banques d’Europe du Sud ont des expositions importantes à leurs dettes souveraines nationales, "les banques françaises ont une exposition faible, essentiellement sur la dette souveraine italienne", précisait le broker dans une note publiée le mois dernier. En pourcentage des fonds propres CET1 (Common Equity Tier 1), Crédit Agricole affiche une exposition à la dette italienne de 42%, contre 16% pour BNP Paribas et seulement 1% pour SocGen.

Athènes doit présenter aujourd'hui une liste de réformes très attendues qui seront étudiées ce week-end par ses créanciers, en vue d'accorder ou non une nouvelle aide financière, cruciale pour l'avenir du pays. Le Fonds monétaire international a insisté hier soir sur la nécessité d'une décote de la dette grecque, pour la rendre "supportable".

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