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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : La société générale joue son avenir avec la succession de bouton

mardi 5 mai 2009 à 20h43
BFM Bourse

par Matthieu Protard et Sudip Kar-Gupta

PARIS (Reuters) - Une semaine après la démission de Daniel Bouton, la Société générale dévoilera mercredi le nom de son nouveau président qui aura la lourde tâche de porter la stratégie de la banque dans un paysage bancaire en pleine recomposition sur fond de crise internationale.

Déstabilisée début 2008 par l'affaire Kerviel, qui lui a valu une perte record de trading de 4,9 milliards d'euros, la banque française a su préserver son indépendance, farouchement défendue par Daniel Bouton en 1999 puis encore l'an dernier.

Mais la Socgen se trouve aujourd'hui de plus en plus isolée. Face à elle, se dressent de nouveaux poids lourds bancaires qu'il s'agisse en France du nouvel ensemble Banques populaires-Caisses d'épargne ou de BNP Paribas avec le rachat de la banque belge Fortis.

Les marges de manoeuvre de la Socgen semblent étroites, la banque ayant dû consacrer l'année 2008 à reconstruire son "muscle", selon l'expression de son directeur général Frédéric Oudéa, avant de songer à d'éventuelles acquisitions.

"Au-delà de trois ans, une fois les effets de la crise totalement passés, la question de l'indépendance de la banque va de nouveau se poser avec acuité", commente Eric Vanpoucke, analyste chez Sal Oppenheim.

"De nombreux vecteurs de croissance, qui avaient fait la force du groupe avant la crise, sont aujourd'hui cassés", poursuit-il.

TROIS À QUATRE SUCCESSEURS POTENTIELS

Le successeur de Daniel Bouton sera choisi sur une liste finale de trois à quatre candidats, a indiqué mardi soir à Reuters une source bancaire, ajoutant que les noms évoqués ces derniers jours dans la presse étaient "exacts".

Une porte-parole de la Société générale n'a pas commenté ces informations.

Parmi les quatre candidats évoqués, certains présentent un profil financier tandis que d'autres ont un profil plus industriel.

Trois d'entre eux sont administrateurs de la Socgen: Luc Vandevelde, ancien directeur général de Carrefour, Jean-Martin Folz, ancien président de PSA Peugeot Citroën, ainsi que l'ex-dirigeant d'Aviva, Anthony Wyand, administrateur de la banque italienne Unicredit.

Venant de l'extérieur, Philippe Lagayette, actuellement vice-président de JP Morgan pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie et ancien sous-gouverneur de la Banque de France, serait également sur les rangs.

"C'est quelqu'un qui a d'excellentes relations avec les pouvoirs publics. Il a la modestie des gens forts et sa nomination calmerait les esprits", déclare Gonzague de Blignières, président de Barclays Private Equity au sujet de Philippe Lagayette.

Une porte-parole de JP Morgan en France n'a pas souhaité faire de commentaire.

La piste de Frédéric Oudéa, actuel directeur général de la banque, ne semblait pas en revanche avoir la faveur des analystes, certains évoquant sa trop jeune expérience pour cumuler la double fonction de président et de directeur général, comme l'avait fait avant lui Daniel Bouton.

"Il faut un banquier ou un profil de financier pour remplacer Bouton, surtout dans un contexte où les dirigeants doivent défendre les intérêts de leur banque face aux pouvoirs publics et au gouvernement, voire face à certains clients ou actionnaires", estime Eric Vanpoucke.

Quel que soit le choix retenu, le nouveau président de la Société générale devra s'atteler à redorer l'image de la banque ternie ces dernières semaines par le tollé provoqué par l'attribution de stock options à quatre de ses dirigeants ou par les révélations de Libération sur de nouvelles pertes possibles.

DES CHOIX STRATÉGIQUES REMIS EN CAUSE PAR LA CRISE

En raison de la contagion de la crise aux pays émergents, le marché s'interroge aussi sur certains choix stratégiques de la Socgen comme son expansion en Russie et en Europe de l'Est ou son développement dans des métiers comme les produits dérivés ou la gestion d'actifs.

"La nouvelle équipe, désormais seule en ligne, aura à gérer l'après-crise tout en assumant les conséquences des décisions stratégiques prises depuis cinq à sept ans, comme le développement des dérivés ou l'ancrage international à l'Est par exemple", explique l'analyste de Sal Oppenheim.

"Pour le moment, la Société générale ne donne pas l'impression d'avoir une vision claire sur sa stratégie", commente de son côté l'analyste financier d'une banque française qui n'a pas souhaité être nommé.

En janvier, la SocGen a également opéré un volte-face dans la gestion d'actifs en fusionnant une partie de ses activités avec celles du Crédit agricole.

La banque publiera jeudi ses résultats du premier trimestre 2009. Son bénéfice net est attendu en baisse de 71%.

Le titre a terminé mardi en hausse de 8,2% à 42,38 euros. A ce niveau de cours, il gagne 8,81% depuis le début de l'année, sous-performant toutefois l'indice sectoriel DJ Stoxx des banques européennes (+13,43%).

Avec la contribution de Julien Ponthus, édité par Pascale Denis

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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