(BFM Bourse) - Très chahuté jeudi soir, le secteur bancaire a entraîné l'ensemble du marché parisien dans son sillage. Comme à l'accoutumée, c'est Wall Street qui pilote la tendance, baissière en l'occurrence, avant un discours que doit tenir aujourd'hui Barack Obama.
Le président américain doit faire des propositions de réforme du secteur bancaire en vue de limiter la taille et le domaine d'activité des institutions financières. Sont visées en particulier les activités les plus spéculatives telles que le « proprietary trading » (trading pour compte propre).
Afin de prévenir tout nouveau risque systémique lié au secteur, Barack Obama pourrait recommander une séparation nette entre les métiers de banque d'affaire et ceux de la banque de détail, une sorte de retour à la Glass Steagall, entrée en vigueur après la crise de 1929, et abrogée par Bill Clinton en 1999.
A Wall Street, JPMorgan Chase chute de 5% à 41,2 dollars, Citigroup décroche de 3,5% à 3,35 dollars, de même que Morgan Stanley (à 29,6 dollars) et Bank of America (à 15,9 dollars). De même, Goldman Sachs, malgré l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, cède 2,9% à 163 dollars.
A Paris, Société Générale signe la plus forte baisse du Cac 40 (-4,8% à 44,8 euros). Aux inquiétudes sur les déclarations à venir de Barack Obama s'ajoutent les craintes de nouvelles dépréciations de la banque rouge et noire. « Il y a probablement encore d'autres provisions », a en effet confié Frédéric Oudéa, le patron de la Société Générale, au Financial Times, une semaine après l'annonce par la banque de dépréciations et provisions de 1,4 milliard d'euros sur ses actifs toxiques.
Crédit Agricole (-3,4% à 12,2 euros), BNP Paribas (-2,5% à 53,6 euros), Natixis (-2,1% à 3,5 euros) et Dexia (-2,9% à 4,5 euros), perdent également du terrain par contagion.
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