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L'heure est à la consolidation de la récente avancée sur le CAC 40, qui a appuyé sur le bouton "pause" hier (-0,01% à 7 345 points), lesté par Wall Street, alors que la semaine est riche, très riche même, en repères sur l'emploi américain (nouvelles offres JOLTS, enquête ADP, suppressions de postes Challenger, inscriptions aux allocations chômage et rapport NFP en point d'orgue vendredi). Car si les prix PCE ont mis en évidence vendredi un ralentissement de la dynamique des prix, le degré de tension sur le marché de l'emploi reste particulièrement surveillé.
Tout comme le sera du reste, la dynamique des loyers, qui entre, outre Atlantique, dans les paniers servant à mesurer l'inflation. Emmanuel Auboyneau, Gérant associé, tient d'ailleurs à apporter la nuance suivante: "l’autre élément moteur de l’inflation américaine [en plus du gonflement salarial] est l’augmentation continue des loyers, due en grande partie à un déficit structurel de logements. On note un frémissement sur le secteur de la construction qui laisse espérer une inversion prochaine de la courbe. La stabilisation, puis la baisse des loyers seront un élément déterminant dans la maîtrise de l’inflation américaine."
D'où un dilemme des Banques Centrales, en particulier la Fed dont "le travail n'est pas terminé", et qui "devrait entraîner une ou deux hausses des taux supplémentaires à minima d’ici à l’été, avant une période de stabilisation."
Côté valeurs lundi, l'Oréal s'est apprécié de 1,18% à 420,30 euros après avoir signé un accord avec Natura &Co pour l'acquisition d'Aesop, une marque australienne de cosmétiques de luxe, d'une valeur d'entreprise de 2,525 milliards de dollars. Michelin a pris 1,6% bénéficiant d'une note de recherche d'UBS. La banque suisse a relevé son objectif de cours d'un euro à 36 euros sur le groupe au bibendum, le seul qu'elle conseille à l'achat dans l'univers des fabricants de pneumatiques, en raison d'une valorisation excessivement dépréciée, selon elle.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont consolidé, à l'image du Dow Jones (-0,59% à 33 402 points) ou du Nasdaq Composite (-0,52% à 12 126 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,58% à 4 100 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0950$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 80,90$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce mercredi, l'enquête du cabinet privé en RH ADP à 14h15 et l'indice ISM services américain en données finales à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Sous ses sommets historiques, l'indice phare parisien "cale", sous une zone de résistance qui s'affirme. Dans l'immédiat, l'entrée dans une phase de consolidation de la récente et vive avancée est acté. Une bande de travail est toute désignée: entre le gap du 30 mars (borne basse à 7 201 points, et les sommets historiques à 7 401 points, soit un domaine de 200 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7422.00 points.
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