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Il y a eu une volatilité importante, et des écarts en clôture significatifs à la Bourse de Paris jeudi, une situation relativement inhabituelle lors des fermetures de Wall Street. Les opérateurs étaient en effet privés de repères boursiers américain jeudi 19 juin (Juneteenth - journée de commémoration de la fin de l'esclavage). La réouverture ce vendredi apportera des enseignements importants, alors que la marché est sous la pression du conflit entre Israël et l'Iran. Donald Trump, par l'intermédiaire la porte parole de la Maison Blanche, se donne deux semaines durant lesquelles la possibilité d'une intervention militaire américaine directe en Iran pourrait le cas échéant se concrétiser.
"L’implication directe des États-Unis viendrait sûrement exacerber les tensions dans la région, du moins à court terme. Ceci est venu naturellement affecter la prise de risque sur le marché", commente Sebastian Paris Horvitz de LBPAM.
Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM se veut de son côté plutôt rassurant:
"Pour les marchés, la question est de savoir de quelle ampleur va être l'engagement américain dans le conflit entre Israël et l'Iran. D'où la fébrilité observée [mercredi]. Pour l'instant, cela se limite à la fourniture de renseignements stratégiques au gouvernement israélien et au transfert d'avions militaires, notamment des bombardiers, dans les bases du Golfe et surtout à Diego Garcia. Il y a plus de peur que de mal, jusqu'à présent. Beaucoup d'investisseurs craignent le blocage du détroit d'Ormuz. Ça ne semble pas crédible. Les gardiens de la révolution ont apparemment tenté de brouiller les signaux GPS et GNSS (navigation par satellite) dans la zone, avec un succès très mitigé. Seuls deux navires marchands auraient rencontré des difficultés. La circulation est fluide et normale, comme les images satellites le prouvent."
En tous cas le CAC a perdu 1,34% jeudi, à 7 553 points, en clôturant exactement sur les points bas de séance. Les données de préouverture ce vendredi laisse entrevoir un franc rebond en première partie de séance.
Du côté des valeurs, Totalenergies clôture en tête du CAC 40, porté par la hausse des cours du pétrole. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord avance de 2,20% à 78,39 dollars le baril tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York prend 2,23% à 75,14 dollars le baril. De l'autre côté du spectre, TP (ex-Teleperformance) a perdu 4,1%, au lendemain d'une baisse de 13,6%, la nouvelle stratégie présentée par le groupe dans le cadre d'une journée investisseurs organisée à New York n'a guère rassuré la Bourse. Eutelsat a rebondi de 14,5%. L'opérateur de satellites a décroché un contrat d'un montant maximum de 1 milliard d'euros sur 10 ans auprès du ministère de la Défense. Oddo BHF est par ailleurs passé de "sous-performance" à "neutre" sur le titre.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1520$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,50$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,37%. Quant au VIX, il valait 22,20 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Philly Fed) à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.
Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. L'indice phare tricolore est désormais dans une situation criante d'incapacité de créations de nouveaux sommets.
Première alerte jeudi 12 juin avec un gap baissier comblé en séance. Seconde dès le lendemain avec un nouveau gap, comblé en séance lui aussi. La configuration de court terme est progressivement fragilisée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7700.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7512.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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