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Lundi, jour pourtant férié (11 novembre, armistice 1918), la Bourse de Paris était ouverte et les échanges, de fait réduits, ont permis au CAC 40 de reprendre 1,20% à 7 426 points, avec l'appui de valeurs industrielles, à l'image de Michelin (+2,52%), Safran (+2,59%), Schneider Electric (+3,34%), ou Saint Gobain (+3,48%) soutenu par Jefferies.
Si l'Europe est encore en train de jauger les implications directes et indirectes des politiques internationales et douanières de Trump, Wall Street de son côté, enchaîne les records. Le S&P500, parvenait même à clôturer lundi au-dessus du seuil symbolique des 6 000 points.
"Pour l'Europe, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche représente une incertitude commerciale et géopolitique considérable, qui aura un impact négatif sur la croissance en Europe", prévient Dr. Felix Schmidt - senior économiste et Dr. Holger Schmieding - chef économiste chez Berenberg. "Nous nous attendons à ce que Trump n'impose dans un premier temps que des droits de douane choisis et ponctuels, tout en menaçant la Chine et l'Europe d'une nouvelle escalade dans la guerre commerciale si elles ne font pas de concessions. Cette approche serait comparable à celle qu'il a adoptée en 2017-2020."
Au chapitre statistique, rien à se mettre sous la dent lundi, à l'aube d'une semaine pourtant riche sur ce plan. Les opérateurs pourront prendre connaissance les prix à la consommation aux Etats-Unis demain, ainsi que les ventes au détail vendredi. Dès ce mardi, c'est le très suivi indice ZEW de confiance dans l'économie allemande, première économie de la Zone Euro, qui concentre des questionnements angoissants.
De l'autre côté de l'Atlantique, les records en séance se sont multipliés, sur les principaux indices de la cote, à l'image du Dow Jones (+0,69% à 44 293 points) et du Nasdaq Composite (+0,06% à 19 298 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grappillé en clôture 0,10%, suffisant toutefois pour clôturer au-dessus du seuil symbolique des 6 000 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0700$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,20$.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre le ZEW allemand à 11h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 7 465 / 7500 points ont cédé mercredi 30/10, sur gap, dans des volumes épais, et dans des conditions de volatilité notables. Le message baissier de court terme est ainsi mécaniquement validé. Le prochain niveau identifiable est celui des 7 340 points.
A noter que la séance de vendredi aura "sauvé" l'allure de la bougie hebdomadaire, mais que le nouveau plancher des 7 340 points est fragilisé. La séance de mercredi 06 novembre, ultra volatile, aura fragilisé davantage ce niveau, touché très précisément.
Prudence, donc, dans un environnement de marché gagné par la nervosité. A l'échelle de la seule séance à venir, la poursuite d'un pullback sur les 7 645 points est envisagée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7465.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7340.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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