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Si l'on devait filer une métaphore pour décrire la psychologie du marché actuelle, ce serait celle, issue des sciences physiques, d'un système à l'équilibre. Si l'on fait le "bilan des forces", nous aurions d'une part l'espoir de voir les pourparlers commerciaux sino-américains s'achever sur une note sinon positive, du moins constructive; et d'autre par l'anxiété latente dans l'attente de développements concrets sur ce front douanier. Et ces forces s'équilibrent parfaitement.
Deutsche Bank remarque que le président du conseil économique des États-Unis, Kevin Hassett, a déclaré à CNBC s'attendre à ce que "tout contrôle des exportations américaines soit assoupli et que les terres rares soient libérées en volume", à l'issue de ces négociations.
"Cela suggère donc un compromis potentiel dans lequel les États-Unis assoupliraient leurs contrôles à l'exportation en échange d'un assouplissement par la Chine de ses propres restrictions sur les terres rares", conclut Deutsche Bank.
Les terres rares chinoises constituent un enjeu clef des négociations, les États-Unis espérant que soit rétabli le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis que le président américain a lancé sa guerre commerciale mondiale début avril, explique l'AFP.
Au chapitre statistique, peu de chose à se mettre sous la dent hier matin, hormis l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro, ressorti en légère bien qu'encore en territoire négatif à -5,3 points.
Les opérateurs digèrent en attendant le solide rapport fédéral sur l'emploi publié vendredi. En voici pour rappel les principaux enseignements: le taux de chômage tout d'abord, reste stable à 4,2% de la population active. Les salaires horaires moyens progressent un peu plus qu'anticipé (+0,4%), et surtout, les créations de postes dans le secteur privé, à 139 000, au-dessus des attentes, achève de brosser un portrait solide de l'emploi. De quoi relativiser la publication un peu alarmiste du cabinet ADP un peu plus tôt la semaine passée. Et surtout de quoi faire redescendre d'un cran la pression sur les épaules de Jerome Powell, qui subit depuis le début du mandat de Trump la pression présidentielle pour assouplir les taux.
Côté valeurs, les groupes automobiles et les équipementiers ont accéléré à la hausse en début d'après-midi. En tête du CAC 40, Stellantis a bondi de 5%, quand sur le SBF 120, Forvia a repris 7%, Valeo 4,1% et OPmobility 3,9%. Toujours sur le SBF 120, Mercialys a pris 2,2% après avoir annoncé l'acquisition d'un important centre commercial lyonnais, montrant que la société renoue avec les achats d'actifs.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,25%) et du Nasdaq Composite (+0,63%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,55% à 6 038 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1410$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 64,25$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,48%. Quant au VIX, il valait 16,95 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité les prix à la consommation aux Etats-Unis à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.
Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. A noter la détente significative du VIX (l'indice de la peur), sous les 17 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7810.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7690.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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