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Le CAC 40 (-0,69% lundi) est attendu en vive hausse ce mardi, en réaction à l'annonce par Donald Trump d'un cessez-le-feu désormais "en vigueur" entre Israël et l'Iran. Cessez-le-feu démenti par Téhéran qui s'engage néanmoins à stopper ses frappes si Tel Aviv met fin à son "agression". La dynamique des contrats "futures" sur indice laisse augurer une ouverture, à l'heure où nous rédigeons ces lignes, en hausse de plus de 1,50%. Le brut refluait de près de 10$ à 65$ pour un baril de référence texane. Un soulagement pour l'économie mondiale.
Pour rappel ce weekend, des frappes ciblées étaient ordonnées par la Maison Blanche sur des sites nucléaires iraniens. Chirurgicales par leur précision, mais massives par leur puissance, ces frappes ont visé en particulier le site de Fordo, au cœur des enjeux nucléaires du régime des mollahs. Ce site d'enrichissement d'uranium, construit à près de 100 mètres sous terre dans une région montagneuse, était particulièrement difficile à atteindre.
Le président américain, Donald Trump, a déclaré que des dommages "monumentaux" avaient été infligés à ces sites.
"Téhéran acte sa défaite, mais assure la survie de son régime" [des mollahs], analysait Pierre Haski, dans un éditorial géopolitique ce matin sur France Inter.
Hier au chapitre statistique, les opérateurs ont pu prendre connaissance des premières estimations des baromètres d'activité (PMI) pour les services et l'industrie en Zone Euro. Pas de surprise notable à l'échelle de l'ensemble de l'union monétaire, les résultats s'avérant très proches du consensus. A noter une agréable surprise du côté de la composante des services allemands, ressortie à 49,4, soit un niveau proche de la barre des 50 points qui pour rappel constitue par construction une séparation entre contraction (en dessous) et une expansion (au-dessus).
Côté valeurs, Edenred et Teleperformance gagnaient plus de 1% à la clôture. Air Liquide a en revanche reculé de 2,3%, plombé par une dégradation de Bank of America qui est passé à "sous-performance" sur le titre. Sur les plus petites valeurs, Carmat s'est effondré de 47,50% après que le concepteur du cœur artificiel Aeson a annoncé qu'il serait en cessation de paiements à la fin du mois sauf à trouver en urgence 3,5 millions d'euros. En revanche Pierre et Vacance poursuivait son ascension, dans des volumes très épais pour le dossier, en gagnant 7,77%.
De l'autre côté de l'Atlantique, l'espoir de l'imminence d'une baisse des taux fédéraux soutenait Wall Street, dont les principaux indices ont terminé la séance de lundi en nette hausse, à l'image du Dow Jones (+0,89%) et du Nasdaq Composite (+0,94%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,96%, repassant le seuil symbolique des 6 000 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1490$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 65,30$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,39%. Quant au VIX, il valait 20,62 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité à 16h00 l'indice de confiance des consommateurs américains (Conference Board).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.
Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. L'indice phare tricolore est désormais dans une situation criante d'incapacité de créations de nouveaux sommets.
Première alerte jeudi 12 juin avec un gap baissier comblé en séance. Seconde dès le lendemain avec un nouveau gap, comblé en séance lui aussi. La configuration de court terme est progressivement fragilisée.
A l'échelle de la séance à venir toutefois, une vive réaction acheteuse est attendue.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 7512.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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