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Digérant les derniers chiffres vigoureux sur l'emploi américain, et gardant un œil inquiet sur la situation géopolitique au Moyen-Orient, les opérateurs n'ont fait preuve que de peu d'initiatives lundi, à l'aube d'une semaine qui sera bien plus pauvre en statistiques économiques que la précédente. La microéconomie devrait toutefois attirer l'attention progressivement, avec en point d'orgue vendredi la publication trimestrielle de nombreux groupes bancaires américain. Tester la solidité du tissu bancaire outre Atlantique, une étape essentielle après la conclusion sans appel des dernières semaines: l'économie américaine fait preuve d'une résilience impressionnante après de si nombreux mois de taux élevés. Le rapport NFP (Non Farm Payrolls) publié vendredi l'a illustré à merveille.
Pour rappel, le taux de chômage tout d'abord, attendu stable à 4,2% de la population active, ressort en baisse à 4,1%. Les créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) explosent à 254 000, contre un consensus à 147 000 (!). Enfin, les salaires horaires moyens progressent de 0,4%, prolongeant la tendance d'août (+0,5%). Des chiffres qui montrent une très grande résilience de l'emploi privé, et qui pourraient théoriquement repousser les anticipations de baisse des taux. Le marché a préféré voir le verre à moitié plein, se rassurant sur la capacité de l'économie américaine, à atterrir en douceur, voire... à ne pas atterrir du tout (no landing).
"Nous continuons de penser, par exemple, que les États-Unis vont connaître un atterrissage en douceur", avalisent Erik L. Knutzen et Jeff Blzak, co-CIOs – Multi-Actifs de Neuberger Berman.
"Nous savons toutefois aussi que la détérioration du conflit israélo-iranien, une situation qui évolue rapidement, pourrait continuer à pousser les investisseurs à se tourner vers le pétrole, l'or et les valeurs refuges, comme cela a été le cas la semaine dernière. Notre scénario de base normatif sur les États-Unis pourrait facilement être bouleversé par un événement tel que la grève des dockers américains, qui avait menacé de devenir un choc susceptible de modifier le marché en termes de croissance, d'inflation ou les deux", ont poursuivi les décideurs.
C'est donc dans un marché aux mouvements erratiques qui est amener à prendre place, sur le CAC 40, entre 7 500 et 7 700 points, deux bornes que nous surveillons comme le lait sur le feu. L'indice phare tricolore a grignoté 0,46% à 7 576 points lundi.
Côté chiffres statistiques, très peu de choses à se mettre sous la dent. Citons tout de même l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro, qui bien qu'encore nettement en territoire négatif, est remonté à -13,8, battant modérément les attentes.
Sur le volet des variations de cours, Totalenergies a progressé de 1% à 63,28 euros avec l'aide de la dynamique des cours du brut. Hors CAC 40, Rubis a gagné 3,5% après avoir annoncé un programme de rachats d'actions qui portera sur un maximum de 1 million d'actions et un prix plafond de 50 euros par titre. Bonduelle termine en hausse de 1,3%, après avoir annoncé ses résultats annuels. Enfin, Ubisoft a consolidé (-3,87%) après l'envolée de vendredi (+33,50%), sur des spéculations d'une sortie de la cote, par un rachat d'actions de la part de la famille Guillemot et de Tencent.
A noter également que les très volatiles actions du secteur de l'équipement automobile étaient sous forte pression lundi, à l'image de OPMobility (-3,52%), Forvia (-4,78%) et Valeo (-5,32%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la première séance de la semaine dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,94%) et du Nasdaq 100 (-1,17%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,96% à 5 696 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0990$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,40$.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité la balance commerciale mensuelle américaine à 14h30.
A noter que le MSCI China vient de repartir violemment à la baisse (-6,33%), après une semaine fériée.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont attendus.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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