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CAC 40

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CAC 40 : Le marché retient son souffle avant la copie d'NVidia

Aujourd'hui à 08:30

(BFM Bourse) - Le CAC 40 (-1,86% mardi, à 7 967 points) est venu fragiliser davantage le support intermédiaire des 8 000 points symboliques - niveau qui constitue certainement l'enjeu technique majeur de la semaine. En cela, la clôture de vendredi sera essentielle. Elle sera le reflet des réactions de marché à deux événements majeur: la publication de la copie trimestrielle d'NVidia mercredi, et le rapport fédéral sur l'emploi jeudi.

Concernant NVidia, à elle seule, la société spécialiste des puces à très forte puissance de calcul soulève une question sous-jacente: est-ce que ce baromètre de la santé de la demande en IA va "délivrer" suffisamment pour combler les attentes du marché et justifier de telles niveaux de valorisation ? Car depuis plusieurs semaines maintenant un son de cloche revient et le parallèle avec la bulle internet vient naturellement à l’esprit.

"Cette analogie est régulièrement écartée par certains acteurs de marché, qui expliquent que les deux situations sont très différentes et concluent que l’environnement actuel n’a rien d’une bulle" avance Enguerrand Artaz, Stratégiste, La Financière de l’Échiquier.

"La réalité paraît plus nuancée. L’un des principaux arguments avancés est que les valorisations actuelles sont bien plus soutenables qu’en 2000, qu’elles présentent moins d’irrationalité et concernent des groupes solides ainsi que profitables. Cette justification paraît pertinente. A l’exception de Palantir, qui se paie 130 fois les résultats anticipés à 24 mois, les valorisations du secteur technologique, bien qu’élevées, ne présentent pas autant de cas d’exubérance que lors de la bulle internet ou de la bulle japonaise de 1990. A titre de comparaison, Microsoft traite aujourd’hui à 30 fois les bénéfices attendus à un an, alors que ce ratio dépassait les 60 en 1999."

"Mais s’il paraît y avoir nettement moins d’absurdité dans les valorisations, le poids du secteur technologique est en revanche bien plus important aujourd’hui qu’en 2000."

Avec un degré de concentration inédit au sein de l'indice S&P500. Les 10 plus grosses capitalisations de l'indice représente désormais plus de 40% de la capitalisation boursière totale.

"Entre une absence totale de bulle et la bulle internet, il y a des niveaux intermédiaires", nuance Alexandre Baradez (IG France). Par exemple, la bulle post-Covid était bien une bulle, et pour autant elle n'a pas été aussi importante que la bulle internet. Et elle a quand même engendré des corrections de marché de plusieurs dizaines de pourcent pendant des mois…"

En plus des craintes autour de l'IA, les investisseurs sont moins enclins à anticiper des baisses de taux de la part de la Réserve fédérale américaine. La probabilité d'une réduction de ces taux lors de la réunion de décembre est tombée à 41% contre 43% vendredi.

Deutsche Bank estime que ces projections ont pu être pénalisées par "une enquête manufacturière Empire State étonnamment solide de la Fed de New York hier". "Normalement une publication de second rang, elle a attiré l'attention en raison du retard persistant des données causé par le 'shutdown'", explique l'établissement.

"Cette semaine verra la première salve de statistiques américaines après près d'un mois et demi d'interruption, due au « shutdown ». Elles combleront peu à peu les zones d'ombre laissées par les derniers mois. Ce sera notamment le cas ce jeudi pour les chiffres sur l'état du marché du travail pour septembre, qui, nous pensons, devraient confirmer la décélération des créations d'emplois", pour Xavier Chapard, Stratégiste de LBP AM.

"Mais, le marché, comme la Fed, porteront beaucoup plus leur attention sur les chiffres de novembre qui seront publiés début décembre. Nous pensons que seule une très grande déception poussera la Fed à baisser ses taux lors de la réunion du 10 décembre, même si le débat devrait être tendu. Il faut souligner que les conditions financières restent relativement accommodantes."

Rendez-vous jeudi pour le Non Farm Payrolls de septembre, qui sera publié avec... 48 jours de retard !

Face à ce climat général de défiance du marché, la totalité du CAC 40 a terminé dans le rouge à l'exception d'Euronext (+1,27%). Les plus fortes baisses ont été accusées par Stellantis (-4,5%), Renault (-3,8%) et Pernod Ricard (-3,59%). Crédit Agricole SA, qui a présenté ses objectifs de moyen terme, a perdu 2,1%. Du côté des petites capitalisations, on notera le carton de Valbiotis, qui a pris 55,6%, porté par une future coentreprise en Asie.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé dans le rouge vif, à l'image du Dow Jones (-1,07%) et du Nasdaq Composite (-1,21%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,83% à 6 617 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin

> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1580$.

> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 60,35$.

> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,12%.

> Quant au VIX, il valait 24,69 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité les données finales des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et les Minutes de la Fed à 20h00, traditionnel compte-rendu chronologique des débats du dernier FOMC (Comité de politique monétaire).

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Avec 3 gaps de poursuite pour autant de séances, du 10 au 12 novembre, l'indice CAC a su amorcé une reprise "en V" sur sa moyenne mobile à 50 jours (en orange). Cette reprise a pour l'instant défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail. Ce sont désormais les 8 260 points, testés 5 fois, qui sont sous pression. Dans l'immédiat, la base de travail reste celle des 8 000 / 8 260 points, théâtre d'une probable accumulation d'énergie.

Le support intermédiaire des 8 000 points est désormais lourdement fragilisé.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 7940.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Positif
Résistance(s) :
8260.00 / 8500.00
Support(s) :
7940.00 / 7682.00 / 7512.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Le marché retient son souffle avant la copie d'NVidia (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Le marché retient son souffle avant la copie d'NVidia (©ProRealTime.com)
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