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Toujours un événement pour le marché, le FOMC de la Fed s'est achevé hier (après-Bourse pour Paris), sans surprise après la publication de l'inflation la veille, par un statu quo sur les taux directeurs, qui restent compris dans une bande entre 5 et 5,25%. Le ton aura en revanche été ferme, voire particulièrement ferme en conférence de presse. On notera, pour synthétiser, que l'institution monétaire dirigée par J Powell prévoit encore deux hausses de 25 pdb en 2023, relève ses prévisions d'inflation sous-jacente (core), en repoussant au calendes grecques l'idée d'une première baisse de taux.
Rappelons les indices des prix à la consommation publiés mardi. Dans le détail, les prix en données annualisées en avril, ont progressé de 4%, contre 4.1% attendus et 4.9% en mars, dans l'assiette de produits la plus large. Pas d'écart à signaler en revanche par rapport à la cible pour les prix, hors alimentation et énergie, en données mensuelles (+0,4%). Le chiffre "core", c'est-à-dire hors prix alimentaires et de l'énergie, s'est établi à 5,3% sur un an, là encore pile en ligne avec les attentes des économistes sondés par le Wall Street Journal.
"Aux Etats-Unis, les chiffres d’inflation pour le mois de mai ont conforté l’idée que la Fed devrait faire une pause dans sa campagne de resserrement de la politique monétaire. En effet, les statistiques ont confirmé la poursuite de la décélération de l’inflation, même si au-delà de la contribution importante de l’énergie à la baisse de l’inflation, l’inflation dite coeur ralentit lentement", notait Sebastian Paris Horvitz, de La Banque Postale Asset Management, dans une note précédant le FOMC.
Le CAC40, attendu en baisse ce matin, a clôturé mercredi en hausse de 0,52% à 7 328 points, dans des volumes solides.
Après la Fed, c'est au tour ce jeudi de la BCE d'achever une réunion de son Conseil des Gouverneurs.
"Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) devrait relever de 25 points de base ses taux directeurs, jeudi 15 juin, à l’occasion de la réunion mensuelle du Conseil des gouverneurs", anticipe Julien Russo, gérant de portefeuille senior, Marchés monétaires, chez Swiss Life Asset Managers France.
"Une hausse de 25 points de base des taux directeurs est également attendue lors de la réunion suivante, prévue le 27 juillet. Fin juillet, le taux de dépôt devrait donc ressortir à 3,75%. A ce stade, c’est pour la réunion de septembre que l’incertitude est plus grande. La BCE, qui délaisse sa politique de « forward guidance » au détriment d’une politique davantage dépendante des données macroéconomiques, devrait faire évoluer son discours réunion après réunion. Nous pensons toutefois que ce mouvement de relèvement des taux pourrait s’arrêter fin juillet mais nous n’anticipons pas pour autant une baisse des taux d’ici la fin de l’année", poursuit M Russo.
Au chapitre statistique, la production industrielle en Zone Euro a plutôt agréablement surpris, en ressortant en hausse de 1.0% en rythme mensuel, contre une cible à 0,8%. Outre Atlantique, les opérateurs ont pris connaissance des indices des prix à la production, autre indice, moins direct certes, de l'inflation. Hors alimentation et énergie, l'indice ressort en hausse mensuelle de 0,2%, conforme aux attentes.
Côté valeurs, Casino a bondi de 21% après que le trio Niel-Pigasse-Zouari a proposé au groupe une recapitalisation allant jusqu'à 1,1 milliard d'euros, soit le même montant que l'offre de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky. Orpea a gagné 18,6% sans qu'une annonce particulière semble justifier cette progression. "'C'est devenu une valeur retail", c'est-à-dire prise des petits porteurs, rappelle néanmoins un analyste. Le regain d'appétit pour le risque profite aux valeurs cycliques, notamment Renault qui a pris 3,9%, ou ArcelorMittal qui s'est adjugé 1,7%.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (-0,68% à 33 979 points) ou du Nasdaq Composite (+0,39% à 13 626 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a fait du quasi surplace en clôture (+0,08% à 4 372 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0820$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,60$.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité la décision de politique monétaire de la BCE à 14h15 et la conférence de presse de l'institution à 14h45. Outre Atlantique à suivre à 14h30 l'indice manufacturier Empire State, les ventes au détail et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage. A suivre à 15h15 le rapport fédéral mensuel sur l'industrie.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Alors que l'effet d'attraction du gap du 24 mai (son reliquat, en réalité) s'est fait sentir, le CAC est venu échouer quasiment exactement sur sa borne basse avant de se replier avant la clôture. Une ouverture proche du coeur du corps de la bougie de mercredi est attendu, avec peu de variations à la clef avant les commentaires de la BCE à la mi-journée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7400.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7088.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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