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Le CAC 40 (+0,61% vendredi à 7 491 points), à bonne distance de ses sommets de séance, devrait ouvrir en territoire rouge ce lundi, dans le sillage de Wall Street, déçu par l'arrêt momentané des discussions entre les camps démocrates et républicains, ce weekend, sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine.

Négociations au Congrès américain dont les opérateurs attendent désormais fébrilement l'issue. Pour Matt Miller, économiste politique chez le discret mastodonte de la gestion d'actifs Capital Group : "Cette situation pourrait déboucher sur un blocage sans précédent, et en tout cas au moins aussi grave que celui de 2011."

Cette année-là, Standard & Poor's a en effet dégradé la note des États-Unis de AAA (note maximale) à AA+ (note encore en vigueur à ce jour), une décision motivée par des craintes liées au déficit budgétaire du gouvernement fédéral, au fardeau croissant de la dette à long terme et aux querelles politiques sur le relèvement du plafond de la dette. Dès cette annonce, les marchés financiers américains ont plongé, avant de se redresser rapidement.

"L'enseignement à tirer de 2011, mais aussi de 2013 – où l'administration fédérale s'est encore retrouvée dans l'impasse –, est que si ces événements peuvent déstabiliser les marchés pendant plusieurs semaines, voire pendant plusieurs mois, les données passées montrent qu'ils ont rarement un impact prolongé sur les investisseurs, explique Matt Miller. À condition bien sûr qu'une solution raisonnable soit trouvée".

Parallèlement, les investisseurs ont suivi G7 au Japon, où il a été question, n'en déplaise à Xi Jinping, des tensions géopolitiques en mer de Chine méridionale, et du conflit en Ukraine.

Côté valeurs, très peu d'écarts spectaculaire à signaler, quels que soient au demeurant les compartiments de la cote. L'éditeur et développeur de jeux video Ubisoft s'est contracté de 0,7% à 24,46 euros, chahuté par UBS qui a dégradé son opinion à "vendre" sur le titre de l'éditeur de jeux vidéo. Au rayon moyennes capitalisations, ESI Group (+3%) a été soutenu, comme jeudi, par des spéculations de rachat, la société ayant indiqué mener des discussions préliminaires en vue d'une potentielle vente.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé une semaine au bilan positif, par une séance de repli, à l'image du Dow Jones (-0,33% à 33 426 points) ou du Nasdaq Composite (-0,24% à 12 657 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est légèrement contracté, de 0,14% à 4 192 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0810$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 71,00$.

A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce lundi, l'indice de confiance des consommateurs en Zone Euro à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La rupture des 7 316 / 7 320 points accélérerait les dégagements en direction des 7 235 points. Seul un dépassement franc, avec fédération sectorielle, des 7 585 points viendrait engendrer une jambe de hausse supplémentaire.

Dans l'immédiat, une poursuite d'un équilibrage des forces acheteuses et vendeuses dans une ambiance nerveuse est attendue. La dynamique relative des moyennes mobiles remarquables reste préoccupante.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7585.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes