(BFM Bourse) - J. Powell avait lourdement insisté dessus mercredi dernier à l'issue du premier FOMC de l'année: les tensions sur l'emploi demeurent préoccupantes ! Et ce baromètre essentiel à surveiller en période inflationniste, rythme, par ses rendez-vous, le calendrier des opérateurs (JOLTS, inscriptions aux allocations chômage, enquêtes ADP, NFP). C'est ce dernier, le NFP (pour Non Farm Payrolls), qui a été publié vendredi, en point d'orgue statistique de la séance. Il s'agit du rapport fédéral mensuel pour le mois de janvier, dans le secteur privé. Et force est de constater que les chiffres, sauf pour la dynamique des salaires, s'éloignent considérablement des attentes.
Dans le détail, le secteur privé aurait créé près de 520 000 postes sur le premier mois de l'année, contre 260 000 en décembre, et le taux de chômage, attendu en très légère hausse à 3,6%, est ressorti en baisse à 3,4% de la population active. De quoi donner raison à J Powell, dans sa mise en garde cette semaine. La modération de la hausse des salaires est toutefois accueillie avec soulagement.
Cet emballement dans les créations de postes, coexistant avec un taux de chômage très faible, laisse planer le doute d'une accélération à venir de la hausse des salaires. C'est la menace d'une spirale prix / salaires, que la Fed ne peut encore exclure formellement, qui a provoqué un échauffement des Treasuries 10 ans vendredi, pesant notamment sur les dossiers de croissance.
De ce côté-ci de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont fini la séance de vendredi sur des notes dissonantes, le DAX se contractant de 0,21% à 15 476 points, et le CAC 40 parvenant à gagner 0,94% à 7 233 points, notamment grâce à attelage baroque entre le luxe, les défensives et la Value. Star du jour, Publicis a encore gagné 6%, bénéficiant d'un relèvement de recommandation de la part de Barclays à "surpondérer" après ses solides résultats annuels dévoilés jeudi.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi dans le rouge, dans des marges très différentes toutefois,le Dow Jones se contractant légèrement de 0,38% à 33 926 points, et le Nasdaq Composite baissant bien plus significativement, de 1,59% à 12 006 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,04% à 4 136 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0790$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73.80$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce lundi, l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro à 10h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
On notera l'accroissement de l'écart, à ce stade, entre la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), et sa consœur à 50 jours (en orange), à biais haussier marqué. Un message haussier de fond, donc, qui peut être momentanément brouillé par des tentations accrues de prises de profits. Dans l'immédiat, l'indice "tient", au-dessus des 7 000 points symboliques, qui sert de base d'appui technique intermédiaire. Le tracé de doji à ce stade de l'avancée (26/01, 1er/02), après de surcroit un nouveau petit gap, n'est pas synonyme d'indécision, mais de simple temporisation au sein d'un trend acheteur. La volatilité observée le 02 et le 03 février l'aura techniquement confirmé. Néanmoins, à ce stade, l'option d'un pullback est loin d'être écartée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7422.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7000.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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