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Le CAC 40 a clôturé la séance de mardi en baisse de 0,54% à 7 766 points, dans des volumes quelconques, l'indice se rapprochant de son centre de gravité estivale à 7 700 points, restant pour l'instant insensible aux nouvelles menaces douanières de Washington. Le locataire de la Maison Blanche brandit désormais des droits de douane d'un montant de 30% sur les importations en provenance des pays membres de l'Union Européenne. Dans l'intervalle, les négociations se poursuivent, avec une pression supplémentaire.
"Après avoir été épargnée le 7 juillet dernier, l’Union européenne a elle aussi subi les foudres tarifaires du président américain ce samedi avec l’annonce de l’entrée en vigueur dès le 1er août de 30% de droits de douane sur tous les produits européens importés aux Etats-Unis. Si les contre-mesures ont déjà été annoncées, les négociations se poursuivent en coulisse. Cette situation est d’autant plus confortable pour Donald Trump qu’elle lui permet de continuer à maîtriser le récit narratif dans une sorte de cacophonie lyrique autour des droits de douane", analyse Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
De son côté l'Union européenne a, pour l'heure, temporisé quant à de potentielles mesures de riposte. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’Europe comptait toujours privilégier "une solution négociée".
"À l'approche de la date fatidique du 9 juillet, l'administration Trump a envoyé les premières lettres annonçant de nouveaux droits de douane allant de 20 % à 50 % à de nombreux pays n'ayant pas signé d'accords commerciaux avec les États-Unis. Parallèlement, un décret a été signé reportant l'entrée en vigueur des droits de douane au 1er août, accordant ainsi un délai supplémentaire pour négocier un accord", résument les économistes d'Edmond de Rothschild.
"Trump a également annoncé son intention d'imposer une surtaxe « plancher » de 15 % à 20 % sur tous les produits en provenance de pays non directement visés par des droits de douane spécifiques, soit un taux supérieur au tarif « standard » actuel de 10 %. Maintenant que le « Big Beautiful Bill » a été approuvé par les deux chambres, l'administration américaine doit financer cette législation, qui entraînera une augmentation des déficits dans les années à venir."
Les marchés ont également prêté attention à l'annonce du plan d'économies de 43,8 milliards d'euros du gouvernement français pour 2026. Le Premier ministre, François Bayrou, a indiqué vouloir ramener le déficit public à 4,6% en 2026 pour passer à 2,8% en 2029. Ce qui, dans son plan, passera par une "année blanche", en 2026, durant laquelle les dépense de l’État (hors défense et charge de la dette) seront gelées de même que les prestations sociales. Ce plan, qui doit être amendé et voté par le Parlement, est donc loin d'être définitif.
Au chapitre statistique, le principal chiffre mardi était sans conteste la dynamique des prix à la consommation aux Etats-Unis, ressortie à +2,7% en rythme annualisé, de peu au-dessus des attentes pour le panier de produits le plus large.
Par ailleurs, les opérateurs ont composé avec la publication de l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande par l'institut éponyme. Le score, attendu en hausse à 50,8, a dépassé les attentes en ressortant à 52,7.
"Après les fortes améliorations des deux derniers mois, le sentiment positif des répondants se confirme", commente Professor Achim Wambach, le Président du ZEW.
"Malgré l'incertitude persistante liée aux conflits commerciaux mondiaux, près des deux tiers des experts anticipent une amélioration de l'économie allemande. L'espoir d'une résolution rapide du conflit tarifaire entre les États-Unis et l'UE, ainsi que les éventuelles mesures de relance économique prévues par le programme d'investissement immédiat du gouvernement allemand, semblent influencer le sentiment général. Cet optimisme accru se reflète notamment dans les attentes nettement améliorées pour l'ingénierie mécanique et la production de métaux, suivies par l'industrie électrique."
Côté valeurs, l'Oréal a perdu 1,5% pâtissant d'un abaissement de recommandation de la part de Barclays à "sous-pondérer" contre "surpondérer" précédemment. Des prises de bénéfices ponctuelles étaient à noter sur un certain nombre de dossiers dépendant des dépenses militaires, à l'instar de Dassault Aviation (-2,47%), Thalès (-2,59%) ou Exosens (-3,44%). A noter le warning (avertissement sur résultat) de Renault, publié hier après la clôture. Enfin, Stellantis a annoncé la fin de sa participation dans la joint venture formé avec Forvia et Michelin sur le développement de la pile à hydrogène.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi en ordre dispersé, le Dow Jones perdant 0,98% et le Nasdaq Composite grappillant 0,18%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,40% à 6 243 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1620$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 66,80$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,47%. Quant au VIX, il valait 17,38 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité la dynamique des prix à la production aux Etats-Unis à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La sortie de camisole technique est confirmée, venant donner davantage de sens à la prise d'appui sur la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé).
La position acheteuse sur le spot pourra être conservée tant que les oscillations se construisent entre cette courbe de tendance et la borne haute des bandes de Bollinger (20;2,5).
L'indice de force relative (RSI) est en pleine convergence avec les cours.
L'indice est actuellement en phase de pullback (rejet graphique).
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7810.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7700.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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