(BFM Bourse) - Le marché parisien a clôturé en territoire négatif vendredi, avec un CAC 40 en baisse de 0,7% après l'annonce de statistiques américaines mitigées.
L’indice phare a clôturé à 3 844 points en réduisant significativement ses gains hebdomadaires. Selon les dernières données du Département US au Travail, l'indice CPI des prix à la consommation aux Etats-Unis a progressé de 0.7% en février en rythme annuel corrigé des variations saisonnières, après s'être stabilisé en janvier. C'est la première hausse de l'indice et sa plus forte augmentation depuis juin 2009.
Par ailleurs, la production industrielle a progressé de 0.7% sur le mois de février.
En revanche, l'indice de confiance de l'UoM s’établit à 71.8 en mars (première estimation), en forte baisse par rapport au mois précédent. Les économistes s'attendaient en moyenne à une progression de l'indice à 78.2. Une déception lorsque l’on sait que la consommation est traditionnellement le principal moteur de la croissance outre Atlantique.
Côté valeurs à la Bourse de Paris, c’est une nouvelle fois le secteur des télécommunications qui était à l’honneur.
Bouygues a grimpé de plus de 2% alors que l'opérateur Bouygues Telecom a repris temporairement la main dans le mobile où il pourra dès octobre prochain lancer ses offres commerciales 4G dans la bande 1 800 MHz jusque là utilisée pour la 2G, prenant de vitesse ses concurrents dont le déploiement devrait prendre un peu plus de temps à court terme.
De son côté, Orange "regrette cette décision qui, loin d'apaiser un marché déjà fortement déstabilisé, crée un nouveau choc en conférant à un acteur un avantage de fait non reproductible par ses concurrents". Le titre France Télécom a tout de même tenu le coup (+0,4%).
Vivendi, également affecté par cette nouvelle, a plongé de près de 3,3%. Mais ce qui a surtout pesé sur la valeur aujourd'hui, c'est le fait que le conglomérat a décidé d'abandonner la vente de sa filiale brésilienne GVT, faute de propositions intéressantes.
De son côté, le secteur bancaire était boudé, à l’image de ses trois représentants au sein de l’indice phare : BNP-Paribas (-0.61%), Crédit Agricole (-0.79%) ou Société Générale (-1.72%).
Wall Street a clôturé vendredi en léger repli, la batterie de statistiques plutôt mitigée, voire décevante sur le front de la consommation, ayant pesé sur l’appétit pour le risque. Le Dow Jones et le Nasdaq Composite se sont respectivement repliés de 0.17% à 14 514 points et de 0.30% à 3 249 points. Le baromètre de référence que constitue le S&P 500 a perdu 0.16% à 1 561 points.
Enfin, Tokyo, première grande place financière a clôturer, a lourdement chuté ce lundi (-2.71%), les investisseurs étant inquiets sur la crise budgétaire en Europe après les derniers développements sur les négociations entre Chypre et l'Union Européenne. L'ïle pourrait voter un texte de loi en faveur d'une taxe sur les dépôts bancaires.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, l'Euro se traitait à un niveau proche des 1.29$. Le baril de WTI, autre baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, se négociait à 92.30$ environ.
A l’agenda macroéconomique, ce jour : la balance commerciale en Zone Euro à 11h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le Cac 40 est désormais engagé dans une phase de reflux, encouragé à court terme par des statistiques économiques en demi teinte. Des prises de bénéfices qui permettront à court terme de rallier de nouvelles franges d'acheteurs. Si le mouvement acheteur tend à s'épuiser à très court terme, le biais de fond lui, reste naturellement haussier.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif à sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 3872.00 points.

Le conseil
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
