(BFM Bourse) - A l'issue d'une séance nerveuse et volatile, le CAC est parvenu à réduire ses pertes vendredi (-0,56% à 5 559 points), loin des points bas de séance, dans un marché qui doit accepter que les campagnes de vaccination contre le Covid-19, commencées dans les principaux pôles économiques de la planète, ne résolvent pas la situation d'un claquement de doigts. En France en particulier, les dernières mesures de restriction mises en place, à savoir l'extension du couvre-feu à 18h00 à l'ensemble du territoire métropolitain, pourraient être durcies cette semaine. Le Gouvernement y prépare en tous cas les esprits.
En Europe, la situation est "très grave" dans l'ensemble, a averti la présidente de la Commission européenne. En France un test va être imposé à tout voyageur, même en provenance d'un Etat membre, et le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé que se jouait une course contre la montre pour éviter un troisième confinement, face à la contagiosité du nouveau variant "anglais". Beaucoup y lisent entre les lignes la confirmation qu'un tel confinement est inéluctable.
La barre du million de personnes ayant reçues leur première injection de vaccin a été franchie ce weekend.
Au chapitre statistique, l'attention s'est portée vendredi sur la publication des PMI en toutes premières estimations pour le mois de janvier. Pas de mauvaise surprise à relever, au sens des écarts au consensus en tous cas, avec en particulier, pour l'ensemble de la Zone Euro, un PMI industriel à 54.7, conforme aux attentes, et un PMI services à 45.0, très légèrement au-dessus de la cible. Pour Chris Williamson, chef économiste chez IHS Markit "une récession à double creux semble désormais inévitable pour l'économie de la zone euro, le durcissement des mesures destinées à contenir la propagation du virus continuant de peser sur les performances des entreprises".
Côté valeurs, Accor (-4,77% à 29,57 euros) et Covovio Hotels (-2,61% à 14,90 euros) ont souffert des craintes de durcissement des mesures de lutte sanitaire, par la nature même de leur activité.
Netgem a bondi de 34,40% à 1,465 euro, dominant les débats sur le compartiment C de la cote, après avoir rendu une copie trimestrielle d'excellente facture.
De l'autre côté de l'Atlantique, séance de transition vendredi, avec une dominante de rouge, le Dow Jones se contractant de 0,57% à 30 996 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,30% à 3 841 points. Seul le Nasdaq Composite, à forte coloration technologique, est parvenu in extremis a arracher une clôture en territoire vert (+0,09% à 13 543 points), gagnant 4,19% sur l'ensemble de la semaine.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1.2175$. Le baril de WTI, l'un baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 52,40$.
À l'agenda statistique ce lundi, à suivre en priorité l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne à 10h00.
A noter, pour les détenteurs de positions au RD: La liquidation mensuelle interviendra à la clôture de la séance du mardi 26 janvier.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Si l'atteinte du seuil symbolique des 6 000 points n'est pas remise en cause, le chemin pour y accéder sera sinueux et cahoteux, avec davantage de prudence et de retenue exprimée par les opérateurs. En alternance avec des phases plus offensives.
L'indice CAC 40, indice phare de la cote parisienne, a tenté mercredi 06, jeudi 07 et vendredi 08 une nouvelle fois de s'affranchir d'une zone de résistance à proximité des 5 620 points. Franchissement qui si il venait à être validé dans les règles de l'art, relancerait durablement le mouvement acheteur après une longue phase de latéralisation. Or les volumes et la volatilité, s'ils ont été au rendez-vous, n'ont pas été suffisants pour valider pleinement sous la forme d'une cassure (breakout) ce franchissement.
Tout reste donc à valider. Les volumes sur les séances de jeudi 07 et de vendredi 08, sans être ridicules, se sont contractés. Une fédération sectorielle plus massive viendrait en particulier étayer ce scénario. Dans l'immédiat, la séance de lundi 11/01 a cassé l'élan, et les séances suivantes n'ont fait que confirmer l'entrée dans une psychologie de marché moins offensive. Une phase de latéralisation est attendue, avant que l'effet d'aspiration du gap baissier majeur du 24 février (gap "Covid"), dont la borne haute vaut 6 000 points, n'ait un effet d'attraction irrémédiable. Nous n'y sommes pas encore.
En traçant une mèche très nette vendredi 22 janvier, l'indice phare parisien a a achevé de déterminer graphiquement l'espace de travail de la latéralisation en cours.
Sous les 5 490 points en revnanche, une zone dangereuse est identifiée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 5610.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 5495.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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