(BFM Bourse) - Préoccupés par la problématique inflationniste de part et d'autre de l'Atlantique à mesure que s'accumulent des chiffres de mesure de la dynamique des prix sur les deux premiers mois de l'année, le marché, sans perdre pied, repasse clairement sur la défensive. D'autant que les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans viennent de dépasser le seuil symbolique de 4%...
Ce sont les IPC européen (Zone Euro, premières estimations pour février) qui seront publiés ce matin par EuroStat, après les composantes françaises plus tôt dans la semaine par l'INSEE et allemandes par EuroStat. Pour rappel, les chiffres de l'inflation en France ne montrent pas d'apaisement sur le front de l'évolution des prix. L'indice des prix à la consommation harmonisé dans l'Hexagone a progressé de 7,2% sur un an en février contre 7% en janvier. En Allemagne, l'échauffement des prix en février (+0,8%) a largement manqué, à la hausse, le consensus.
Les tensions sur les prix se poursuivent donc de l'autre coté du Rhin le mois dernier, tout comme en France ou en Espagne. Cette reprise de l'inflation dans les pays membres laisse augurer une orientation similaire des prix pour l'ensemble de la zone euro. Elle renforce également la perspective de tours de vis supplémentaires sur les taux de la part de la BCE.
Côté valeurs, Eurofins Scientific a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-12,12% à 58 euros) après avoir publié une rentabilité annuelle décevante et abaissé ses perspectives pour 2023. L'action BNP Paribas (-5%) a été sous pression, alors que l'Etat belge a décidé de vendre un tiers de sa participation dans la banque.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé dans le rouge, à l'exception notable du Dow Jones (+0,02% à 32 661 points) grâce à sa composition riche en dossiers bancaires tirant leur épingle du jeu dans de contexte de tensions sur les taux. A l'inverse le Nasdaq Composite a perdu 0,66% à 11 379 points, et le S&P500 0,47% à 3 951 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0640$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 77.60$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce jeudi, les différents indices des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00, en premières estimations pour le mois de février, et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'enchaînement englobante baissière dans de puissants volumes et harami dans des volumes beaucoup plus discrets, en partie haute de mouvement de momentum haussier, libère un potentiel baissier de court terme, potentiel qui gagnerait en ampleur uniquement en cas de rupture de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) par sa consoeur à 20 jours (en bleu foncé). A noter la clôture proche des points bas de séance mercredi, certes mais l'absence de peur à ce stade.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7422.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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