(BFM Bourse) - Les marchés financiers accusent le coup après le début d'une agression militaire russe en Ukraine, sous la forme d'une opération militaire visant en priorité des aéroports et des sites stratégiques. Joe Biden, en dévoilant plus tôt dans la semaine les intentions concrètes de Vladimir Poutine, sur fond d'échec des différentes tentatives de négociations diplomatiques, avait joué la carte du dévoilement des intentions réels du chef du Kremlin. En préouverture, le CAC 40 (-0,10% à 6 780 points) laisse augurer une ouverture en très forte baisse. Le DAX encore davantage, au vu de la très large dépendance à la Russie de ses approvisionnements en gaz naturel.
Le Kremlin a désormais franchi le Rubicon: après avoir reconnu, en soutenant ouvertement les indépendantistes dans le Dombass, l'indépendance de deux régions de cette partie Est de l'Ukraine, il passe à l'offensive militaire, ce qui constitue une étape supplémentaire dans l'escalade, et matérialise encore davantage l'entrée dans une nouvelle Guerre Froide avec l'Occident.
Au chapitre statistique, les différents indices des prix à la consommation sont ressortis, en données finales pour janvier, à +2,3% en Zone Euro, en rythme annualisé, hors éléments volatils (alimentation, énergie, alcool et tabac).
Côté valeurs, les deux constructeurs automobiles présents dans le CAC ont fait le grand écart, Stellantis (+4,54% à 17,078 euros) profitant pleinement de ses trimestriels, et Renault (-4,27% à 32,135 euros) souffrant de son exposition à la Russie. La publication de Danone est également bien accueillie (+3,9%), le géant de l'agroalimentaire étant parvenu à stabiliser sa marge opérationnelle dans un contexte inflationniste, grâce à une "attitude proactive sur les prix" et aux plans d'efficacité mis en place.
De l'autre de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont significativement reculé mercredi, à l'image du Dow Jones (-1,38% à 33 131 points) ou du Nasdaq Composite (-2,57% à 13 037 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,84% à 4 225 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1320$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 98,00$.
A suivre en priorité, à l'agenda ce jeudi, les données préliminaires du PIB T4 aux États-Unis à 14h30 et les stocks de brut outre Atlantique à 17h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 6 760 points, que nous identifiions jusqu'ici comme un plancher progressivement fragilisé, vont céder ce matin, sur gap ample, ouvrant la voie à une nouvelle phase de marché. Rappelons que l'indice a tracé du 16 au 18 février une combinaison de bougies en trois corbeaux. Cette combinaison a dans la foulée été suivie d'une structure d'englobante baissière très significative, accompagnée de volumes loin d'être timide pour une séance rappelons-le, sans repères américains en raison d'un jour férié. La dernière phase de fragilisation du support précité aura donc été agressive.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7036.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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