(BFM Bourse) - La semaine passée aura été compliquée pour le CAC 40 (-2,17% sur l'ensemble de la semaine), avec une clôture hebdomadaire à proximité immédiate des points bas de la semaine, le marché ayant été refroidi brutalement par la publication des chiffres de l'inflation américaine pour le mois d'août, prenant à contre-pied une grande frange d'investisseurs qui espérait un ralentissement de la hausse des prix. Résultat: l'hypothèse d'un relèvement de 100 points de base des Fed Funds n'est plus exclue pour le 21 septembre, lorsque la Fed achèvera son Comité de politique monétaire. Un relèvement de 75 pdb constitue un scénario qui garde toutefois l'avantage.
Mais "l'ampleur de la hausse des taux n'est qu'un élément à surveiller", préviennent les stratégistes de DWS. "La mise à jour du rapport sur les prévisions économiques est également attendue. Nous nous attendons à ce que les décideurs politiques signalent maintenant un taux maximal des Fed Funds proche ou même légèrement supérieur à 4 % d'ici la fin de 2022. Et les premières baisses de taux prévues ne seront probablement pas indiquées avant 2024, lorsque les prévisions d'inflation convergeront vers l'objectif de 2 %." Verdict mercredi.
Au chapitre statistique vendredi, pas d'écart important aux consensus à signaler. Les indices des prix à la consommation en données finales pour août en Zone Euro ne se sont pas éloignés des premières estimations. A savoir qu'en données corrigés des éléments volatils (alimentation, énergie, alcool et tabac), les prix ont progressé de 4.3% en rythme annualisé. Outre Atlantique, l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich, données préliminaires) est ressorti en légère hausse, à 59,5.
Côté valeurs sur l'ensemble de la semaine passée, des dossiers Value comme des dossiers Growth ont subi des dégagements très importants, à l'image, sans exhaustivité, de Legrand (-7,44%), Alstom (-8,02%), Soitec (-8,34%), Wordline (-8,43%), Vallourec (-9,72%), Atos (-11,11%). Orpea a chuté de plus de 32%, plombé par une rentabilité en chute libre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la semaine sur une note rouge, couleur dominante du tableau. Le Dow Jones a perdu 0,45% à 30 822 points et le Nasdaq Composite 0,90% à 11 448 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a une nouvelle fois joué les moyennes, en se contractant de 0,72% (-4,77 sur l'ensemble de la semaine).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 0,9980$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 84,90$.
A suivre en priorité à l'agenda statistique ce lundi, l'indice NAHB de l'immobilier résidentiel américaine à 16h00. L'agenda de la semaine se densifiera réellement mercredi avec l'issue du FOMC et vendredi avec une batterie d'indicateurs d'activité (les fameux PMI).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'ensemble des gains de la semaine 36 ont été retracés en semaine 37. Si nous évitons de peu la structure en bougie hebdomadaire englobante, l'allure de la bougie de la semaine passée, à ombre haute et sans ombre basse, alerte. L'élan haussier du rebond de contestation amorcé le 02 septembre est cassé, et l'effet d'aspiration du gap du 22 août ne se fait plus sentir. Attention, aucun garde-fou n'est identifiable jusque sur les 6 000 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6364.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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