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CAC 40

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CAC 40 : Mme Lagarde prépare progressivement le terrain

vendredi 4 février 2022 à 08h31

(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 a perdu 1,54% jeudi en parvenant à préserver in extremis le seuil symbolique des 7 000 points, à 7 005 points. Les valeurs de croissance ont été lourdement pénalisées, d'une part sous l'effet de nouvelles pertes du Nasdaq Composite lesté par Metaplatforms (ex Facebook), et de la perspective d'un virage monétaire de la part de la BCE, virage certes beaucoup moins serré que celui que va tenter de négocier la Fed. Hier jeudi, marquait la fin d'un nouveau Conseil des Gouverneurs de la puissante institution monétaire de Francfort.

Sous pression après la publication, mercredi, d'une poussée inédite de l'inflation en zone euro (+5,1% sur un an au mois de décembre,+ 2,3% corrigée des prix corrigés de l'énergie, de l'alimentation de l'alcool et du tabac), Christine Lagarde a reconnu que la hausse des prix à la consommation était plus forte qu'anticipé, admettant également que les risques étaient orientés à la hausse, tout en répétant tabler sur un ralentissement d'ici la fin de l'année. La présidente de la BCE a par ailleurs assuré que le Conseil des gouverneurs de l'institution ne prendrait pas de décision précipitée en matière de politique monétaire mais n'a pas réaffirmé qu'une hausse des taux dès cette année était "très improbable", comme elle l'avait dit lors de la dernière réunion.

"La BCE a fait un pas de plus en estimant que l'inflation était plus élevée que prévu et qu'elle pourrait le rester plus longtemps que prévu, au moins pendant plusieurs mois", pour Vincent Manuel, Directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management. "Ce qui a également changé", poursuit-il, "c'est la perception du marché de l'emploi, qui devrait à un moment donné générer des pressions à la hausse sur le niveau d’inflation, mais dans une mesure moindre qu’aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Avec un taux de chômage record de 7 % et un taux de participation revenu au niveau pré-pandémique, le marché du travail est perçu comme très fort et pourrait conduire à une pression à la hausse sur les salaires, que la BCE ne voit pas encore. Cela peut être interprété comme un point critique qui aura un impact sur la politique de la BCE à l'avenir."

Côté chiffres macroéconomiques, c'est l'emploi qui va attirer les regards sur cette seconde partie de semaine. D'autant que les signaux de tensions sont forcément scrutés tant ils constituent, avec la dynamique des prix, une base essentielle de réflexion et de travail pour la Fed dans la construction de la politique monétaire. Verdict ce vendredi avec les résultats du rapport NFP (pour Non Farm Payrolls). Mercredi, le cabinet privé en ressources humaines ADP mettait en évidence une "destruction" de plus de 300 000 postes, là où la communauté financière s'attendait plutôt à un atterrissage en douceur, après presque 800 000 créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) en décembre. Et jeudi, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage pour la semaine 04 sont ressorties en baisse, battant les attentes, à 238 000 unités.

Côté valeurs, la pression était forte sur un certain nombre de dossiers très clairement étiquetés "Growth", à l'image de Hermès (-3,26% à 1 306 euros), Téléperformance (-3,42% à 330,50 euros), Dassault Systèmes (-3,77% à 41,395 euros), Cap Gemini (-3,86% à 187 euros), STMicroelectronics (-4,06% à 39,68 euros), Wordline (-4,53% à 42,77 euros) ou Soitec (-4,65% à 158 euros).

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi en territoire négatif, avec un effet amplification sur le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques de croissance. Il a lâché 3,74% à 13 878 points alors que le Dow Jones limitait les dégâts (-1,45% à 35 111 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 2,44% à 4 477 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1450$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 90,90$.

A suivre à l'agenda ce vendredi, en priorité le rapport mensuel fédéral sur l'emploi privé en janvier (14h30).

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Une droite oblique de soutien a cédé lundi sous les assauts fédérés sectoriellement du camp vendeur, dans un niveau de participation très nourri. Cette libération d'énergie vendeuse à ce stade, sur une seule séance (24/01), constitue un fait technique majeur qui caractérise l'hypersensibilité d'un marché qui s'interroge davantage et de façon continue sur les niveaux de valorisation des actions. L'entrée en bear market n'est pas formellement caractérisée, mais la situation appelle à la plus grande vigilance sous cette oblique. Elle a été réintégrée en toute fin de semaine. Nous la mettons sous surveillance rapprochée.

Dans l'immédiat, le tracé d'un biseau (wedge) en données horaires est peu engageant. L'indice phare tricolore en est sorti hier, par le bas, dans des volumes en accélération.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7115.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
7115.00 / 7390.00
Support(s) :
6890.00 / 6672.00 / 6555.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Mme Lagarde prépare progressivement le terrain (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

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