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Tracté par Kering, mais lesté par BNP-Paribas, le CAC 40 a tracé une étoile d'indécision lundi, à proximité immédiate de ses records historiques, frôlés en cours de séance.
Sur le plan géopolitique, le marché a pu être rassuré par "les signaux d’un dialogue renoué entre Washington et Pékin. Donald Trump a confirmé une rencontre avec Xi Jinping dans deux semaines, tandis que la Chine cherche à conforter sa trajectoire de croissance après un PIB du troisième trimestre légèrement en deçà des 5 %. Le 4e plénum du Parti communiste, qui s’ouvre aujourd’hui, pourrait donner une nouvelle impulsion à l’activité, notamment via un soutien accru à la demande intérieure", décrypte Romane Ballin, gérante obligataire d'Auris Gestion.
"Ce climat plus serein a favorisé un resserrement du spread OAT-Bund, désormais autour de 78 points de base, tandis que la dégradation surprise de la note française par S&P (de AA- à A+) n’a eu qu’un impact limité. La prudence reste toutefois de mise : l’adoption du budget 2026 pourrait s’avérer délicate."
L'agence estime que l'incertitude politique plombera à la fois la croissance tricolore et la trajectoire de redressement des finances publiques de l'Hexagone.
"Le CAC40 a été peu sensible à cette nouvelle dégradation et a même progressé dans les premières heures d’échanges de la journée, toujours tiré par le rebond des valeurs du luxe et par la petite détente des propos de Donald Trump envers la Chine, le président américain indiquant en fin de semaine dernière qu’il souhaitait toujours rencontrer son homologue chinois en Corée du Sud dans quelques jours", décrypte Alexandre Baradez, d'IG Markets.
Sur le plan des valeurs, BNP Paribas a perdu 7,7% en raison d'un litige sur ses activités au Soudan. Ce à la suite d'une condamnation par un jury, vendredi, dans ce dossier. Ce verdict demande à la banque de verser plus de 20 millions de dollars à trois plaignants. A l'inverse, Kering a gagné 4,8% après avoir annoncé un accord pour vendre à L'Oréal sa division "beauté", pour 4 milliards d'euros. Ce qui permettra au groupe de luxe de se désendetter tandis que L'Oréal (+1,2%) se renforcera dans le segment des parfums et produits de beauté, à la croissance vigoureuse.
Hors CAC 40, Forvia (l'ex Faurecia) a reculé de 4,5% après avoir livré ses ventes du troisième trimestre. L'action a surtout été plombée par le ton prudent de la direction au sujet du dossier Nexperia, qui risque de créer des pénuries d'approvisionnement en semi-conducteurs.
De l'autre côté de l'Atlantique, les pertes sur prêts de deux banques régionales n'ébranlent pas le moins du monde la tendance, et ce sur l'ensemble des indices actions, à l’image du Dow Jones (+1,12%) et du Nasdaq Composite (+1,37%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,07% à 6 735 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1630$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 56,80$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 3,97%.
> Quant au VIX, il valait 18,23 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité un discours de Mme Lagarde, Présidente de la BCE à 13h00, dans le cadre d'une conférence sur le climat à la Banque de Norvège.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare tricolore, évolue désormais dans un range entre les 7 940 et les sommets historiques à 8 260 points, dans une volatilité, avec des formations de gaps et des volumes qui brouillent le message technique à court terme. L'avis restera neutre tant les 8 000 points symboliques ne joueront pas un rôle sérieux de soutien graphique. Ce rôle est questionné.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.
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