(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a fini sur un repli de 0,60% mardi, les investisseurs se montrant frileux à la veille des chiffres de l'inflation américaine qui seront particulièrement scrutés dans un contexte de hausse des taux. Lundi, l’indice CAC 40 avait fini en hausse de 1,20%.
La cote parisienne a ouvert sur une note stable avant de reculer au cours d'une séance peu chargée en actualité pour clôturer à 5 109 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,74 milliards d'euros.
Les opérateurs ont opté pour la prudence avant de connaître l'inflation américaine, publiée ce jour. Un chiffre plus élevé que prévu pourrait de nouveau alimenter les anticipations d'accélération du resserrement monétaire par la Fed, entraînant par la même occasion la tension du marché obligataire.
La semaine passée, cette tension sur les taux d'emprunt avait justement abouti à créer la panique sur les marchés actions, avec de fortes chutes sur tous les indices mondiaux.
Du côté des indicateurs, l'agenda est resté creux mardi, hormis l'inflation au Royaume-Uni, qui s'est maintenue à 3% en janvier sur un an.
Aux Etats-Unis, la dette des ménages a encore enflé en 2017 pour la cinquième année d'affilée, avec un bond des prêts immobiliers inédit depuis plusieurs trimestres.
Côté valeurs mardi, Kering a reculé de 3,95% à 365 euros en dépit d'une année record en 2017, avec des ventes dépassant les 15 milliards d'euros.
Michelin a aussi terminé dans le rouge (-2,08% à 122,70 euros) malgré la publication d'un bénéfice net "historique" pour 2017.
Publicis a grimpé de 3,77% à 59,48 euros, dopé après avoir remporté le budget de communication de Mercedes Benz, reprenant l'essentiel des contrats détenus par son concurrent Omnicom.
Airbus s'est apprécié de 0,76% à 83,15 euros, après avoir annoncé qu'il va relier Paris à New York pour la première fois avec son A321neo "Long Range", un moyen-courrier appelé à ouvrir de nouveaux marchés comme les vols transatlantiques à bas coûts.
Enfin, la cotation de SoLocal restera suspendue, à la demande du groupe, jusqu'à l'ouverture de la Bourse jeudi. Le groupe a annoncé ce mardi la suppression de 1.000 postes, sur près de 4.500, pendant la période 2018-2019, dont 800 dès cette année.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé mardi sur une légère hausse dans un climat d’extrême prudence avant notamment les chiffres sur l’inflation américaine. Le Dow Jones a gagné 0,16% à 24 640 points et le Nasdaq Composite, indice à forte composante sectorielle technologique, 0,45% à 7 013 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a pris 0,26% à 2 662 points.
On notera que Wall Street a découvert hier le premier discours officiel de Jerome Powell en tant que Président en exercice de la Réserve fédérale américaine.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,2370$. Le baril de WTI, autre baromètre classique de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 59.20$.
Sur le plan macroéconomique ce mercredi, les opérateurs vont devoir composer avec un agenda riche avec entre autres aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation, et les ventes au détail. Pour consulter l'exhaustivité de notre calendrier macroéconomiquerendez-vous ici.
A noter également le recul de la Bourse de Tokyo ce jour avec un Nikkei qui est retombé à un plus bas de 4 mois.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Pas de changement à noter sur le plan purement graphique. Voici les éléments que nous mettions en avant mardi :
La bougie hebdomadaire tracée par l'indice tricolore la semaine passée en dit long, par sa structure, sur l'intensité du courant vendeur développé. Toutefois, nous ne validons à ce stade aucune figure identifiable de retournement baissier durable.
En dépit de la très grande nervosité encore palpable sur le marché français à ce stade, le consensus de fond ne s'inverse pas. Les prises de profits se sont certes accélérées, sur des craintes de voir diminuer les "plus-values" latentes accumulées depuis des mois, mais le marché n'a aucunement basculé dans un mouvement baissier de fond. La qualification de bear market n'est pas justifiée. La réaction observée sur la séance du lundi 12/02 en est l'illustration.
Néanmoins, la poursuite de mouvements saccadés, dans une volatilité qui restera importante pour les séances à venir, est inévitable.
Dans tous les cas, et en dehors de ces considérations de court terme, indispensables pour l'affinement des points d'entrée graphiques et pour la stratégie d'exposition, l'opinion de fond sur le marché français reste fortement haussière. En particulier, le seuil hautement psychologique des 6 000 points reste à moyen terme en ligne de mire, pour le coeur de l'été 2018.
A l'échelle de la séance à venir, une séance de consolidation sur les niveaux actuels est attendue.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 5160.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 5100.00 points relancerait la pression vendeuse.

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