(BFM Bourse) - Les chiffres de l'inflation américaine publiés hier pour le mois de janvier, au sens des IPC, ont confirmé la dynamique de latéralisation volatile sur le CAC 40 (+0,07% à 7 213 points, loin de ses points hauts de séance mardi).
En rythme annualisé, et pour le panier de produits le plus large, les prix à la consommation ont progressé de 6,4%, en léger ralentissement par rapport à décembre, alors que les attentes étaient plus "optimistes" (+6,2%). Les opérateurs digèrent progressivement la perspective du maintien d'une politique monétaire ferme sur l'ensemble de l'année 2023. Hors alimentation et énergie, les prix ont progressé en rythme mensuel de 0,4%, dans la cible.
"De nouvelles hausses de taux pourraient [...] s’avérer nécessaires si l’économie américaine devait ne pas assez marquer le pas, le principal point d’attention restant l’inflation dans les services et les tensions sur le marché de l’emploi", rappelait Sébastien Grasset (Auris Gestion) dans un édito stratégique en début de semaine.
Côté valeurs, les résultats d'entreprises ont continué de dicter la tendance. Michelin est parvenu à finir la séance dans le vert (+0,07% à 29,445 euros) malgré l'annonce d'un décaissement de trésorerie libre de 180 millions d'euros, à comparer avec un flux positif en 2021 de 1,36 milliard d'euros. Dans le secteur des médias, TF1 a cédé 4% tandis que M6 a gagné 1,2%. La sixième chaîne a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes tandis que les comptes de la première sont simplement en ligne avec les anticipations des analystes. Les deux sociétés ont par ailleurs décidé de mettre l'accent sur le streaming après l'échec de leur fusion. Enfin, Beneteau a repris 5% après avoir publié un bond de 56,6% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi en ordre dispersé, le Dow Jones se contractant de 0,46% à 34 089 points, et le Nasdaq Composite parvenant à grappiller 0,57% à 11 960, en l'absence de réaction des Treasuries 10 ans à la publication des IPC. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a stagné (-0,03% à 4 136 points), moyennant l'ensemble par son caractère généraliste et élargi.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0710$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 79.30$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce mercredi, la balance commerciale en Zone Euro à 11h00, et outre Atlantique: les ventes au détail et l'indice manufacturier Empire State à 14h30, ainsi que le rapport mensuel fédéral sur l'industrie à 15h15. A noter également une intervention de Mme Lagarde, Présidente de la BCE, devant le Parlement Européen à Strasbourg, à 15h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
En dépit de l'alerte qui a retenti mercredi 08/02, dans l'immédiat, l'indice "tient", au-dessus des 7 000 points symboliques, qui sert de base d'appui technique intermédiaire. Au-dessus de ce seuil symbolique, une consolidation peut prendre place sans mettre en péril le biais haussier de court terme. En deçà, un autre garde-fou sérieux est celui de la moyenne mobile à 50 jours (en orange), haussière depuis le début du mois de novembre 2022. Il existe donc une marge de reflux importante, qui même visitée, ne viendrait pas remettre en cause le biais haussier à ce stade. L'écart entre moyenne mobile courte et longue reste relativement important.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7422.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7000.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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