(BFM Bourse) - Le marché tente de digérer les chiffres de l'inflation américaine publiés plus tôt dans la semaine. Pour rappel, les indices des prix à la consommation ont en effet cruellement de refroidi l'ambiance, infirmant l'idée d'un frein à la hausse des prix. En particulier, hors éléments volatils (alimentation et énergie), les prix ont progressé en août de 0,6%, soit 6,3% en rythme annuel. Tant et si bien que l’hypothèse d’une hausse de taux de 1% de la part de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine (FOMC) commence à faire son chemin. Un grand écart par rapport aux attentes beaucoup plus optimistes du marché, qui ont fait flambé des rendements des obligations d’État, et fait refluer le Nasdaq Composite de plus de 5% sur une séance.
Un court moment de rééquilibrage sur les marché d'actions est en cours, et ce de part et d'autre de l'Atlantique. Hier l'indice CAC 40 (-0,37% à 6 222 points) peinait à reprendre ses esprits.
Hier au chapitre statistique, l'indice des prix à la production aux Etats-Unis est ressorti conforme aux attentes, en contraction de 0,1% d'un mois sur l'autre en août. Hors alimentation et énergie (+0,4%), il dépasse même de peu les attentes.
Côté valeurs, le compartiment automobile a été à l'honneur mercredi. Renault a gagné 3% et Stellantis moins de 1%. Le groupe issu de la fusion entre Fiat Chrysler et PSA a annoncé le rachat de ses propres actions à General Motors pour un montant de 900 millions d’euros, ce qui envoie un signal positif à ses actionnaires. Hors SBF 120, Roche Bobois signe une performance remarquable et termine en nette hausse 7%, après des résultats semestriels tonitruants. Du côté des baisses, dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, les groupes fortement endettés comme Orpea (-6,4%), Casino (-4,3%) ou encore Air France-KLM (-3%) subissent des dégagements.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont réussi à stopper l'hémorragie mercredi, à l'image du Dow Jones (+0,10% à 31 135 points) ou du Nasdaq Composite (+0,74% à 11 719 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,34% à 3 946 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 0,9960$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 88,50$.
A suivre en priorité à l'agenda statistique ce jeudi, l'indice des prix à la consommation en France à 08h45, la balance commerciale en Zone Euro à 11h00, et pour les Etats-Unis, les ventes au détail, le Philly Fed, l'indice Empire State et les nouvelles inscriptions aux allocations chômage, à 14h30. Un programme riche et dense, donc.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'ensemble des gains réalisés depuis l'ouverture de lundi ont été retracés mercredi, très vivement et dans des volumes comparables. L'élan haussier du rebond de contestation amorcé le 02 septembre est cassé, et l'effet d'aspiration du gap du 22 août ne se fait plus sentir. Attention, aucun garde-fou n'est identifiable jusque sur les 6 000 points. Dans l'immédiat, une phase de congestion erratique en mince range autour des 6 200 est attendue.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6364.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 6000.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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