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CAC 40

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CAC 40 : J. Powell sonnera-t-il la fin de la récréation ?

vendredi 27 août 2021 à 08h30

(BFM Bourse) - Le CAC 40 (-0,16% hier) a terminé la séance sur un score "diabolique" de 6 666 points, pétrifié à la veille d'un discours de J. Powell en marge du symposium de Jackson Hole. Le discours, prévu pour 16h00, Heure Française, constituera le point focal de la semaine dans les salles des marchés.

"Jerome Powell pourrait [y] préciser le calendrier de baisse des rachats d'actifs à venir, ce qui devrait conduire à une volatilité très importante sur les marchés financiers, qui restent fortement dépendants de la politique monétaire, américaine notamment", commentait plus tôt dans la semaine l'analyste Vincent Boy pour IG France.

Goldman Sachs vient pour sa part de relever les probabilités d'un début d'une réduction des achats d'actifs dès le mois de novembre de cette année.

En tout cas, "les anticipations d’un « tapering » en 2022 sont de plus en plus fortes", pour Sébastien Galy, Stratégiste Macro Senior chez Nordea Asset Management. "Le cœur du problème ne réside pas nécessairement au moment où la courbe des bons du trésor américain connaît à nouveau une pentification… mais plutôt lorsque les anticipations d’un resserrement monétaire se traduisent par une segmentation des croyances des investisseurs, en fonction des styles d’investissement. En effet, lorsque le coût du risque augmente de manière significative, certains styles d’investissement, tels que l’univers des valeurs de croissance, sont susceptibles de voir l’hypothèse économique sur laquelle ils sont construits remise en question."

À la veille de ce discours très attendu du président de la Fed et alors que s'ouvrait "Jackson Hole" jeudi, les investisseurs ont pris connaissance des "minutes" (compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire) sans surprise de la BCE, qui a réitéré son biais accommodant.

C'est justement ce différentiel entre les tons employés par les deux grandes Banques Centrales de part et d'autre de l'Atlantique, qui pourra constituer un puissant driver de marchés pour les prochains mois. A condition que J. Powell ne joue pas trop la montre...

Côté macroéconomie, principal chiffre hier: les données préliminaires du PIB aux États-Unis pour le T2 ont agréablement surpris (+6.1% en rythme trimestriel), contre 6.0% en toutes premières estimations. Mais c'est surtout du côté de l'emploi que lorgnent les investisseurs, tant sa santé est une des conditions d'une normalisation monétaire progressive. Publiées hier comme chaque jeudi, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties non loin des attentes, à 353 000 nouvelles inscriptions en semaine 33.

Côté valeurs, le palmarès de l'indice vedette est dominé par Vivendi, qui s'adjuge 2,6% après avoir dévoilé de solides résultats et des perspectives ambitieuses pour sa filiale UMG, qui sera cotée le mois prochain à Amsterdam. Bouygues a également progressé de 1,1% dans le sillage du relèvement de ses prévisions annuelles, le conglomérat tablant désormais sur une marge opérationnelle courante en 2021 à son niveau d'avant la crise sanitaire.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,54% à 35 213 points) ou du Nasdaq Composite (-0,64% à 14 945 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,58% à 4 470 points. Le suspense autour des intentions de la Fed aura pesé sur l'appétit pour le risque, en particulier sur les valeurs dites de croissance.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'enchaînement d'un gap baissier le 16 août, puis d'un gap beaucoup plus ample le 19 août, laisse entendre que la formation de la jambe baissière de réajustement correctif n'est probablement pas terminée. Ou tout du moins que l'entrée dans une phase volatile, beaucoup moins linéaire et moins inconditionnellement acheteuse est actée. Ce qui n'empêche pas à court terme la probable formation d'une courte réaction technique de contestation, alimentée en grande partie par les dossiers du luxe, dont la pondération cumulée au sein du CAC avoisine, rappelons-le, les 25%. Avis négatif à l'échelle de la séance à venir. Avec une probable progression de la volatilité en fin de séance.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6944.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
6944.00 / 7000.00
Support(s) :
6590.00 / 6350.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : J. Powell sonnera-t-il la fin de la récréation ? (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : J. Powell sonnera-t-il la fin de la récréation ? (©ProRealTime.com)
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