(BFM Bourse) - Dans une ambiance de marché toujours aussi nerveuse et indécise à l'approche de rendez-vous monétaires majeurs, le CAC 40 est parvenu à grappiller vendredi 0,46% à 6 677 points, avec l'appui de dossiers cycliques emblématiques et des bancaires. Le bilan de cette semaine dominée par le manque d’appétit des investisseurs pour le risque est négatif. Le CAC 40 a cédé 0,96% en rythme hebdomadaire, brisant ainsi une série de neuf semaines de hausses. Vendredi, Saint Gobain parvenait à clôturer en hausse de 3,52% à 46,80 euros, Alstom 2,30% à 24,04 euros, BNP-Paribas 1,71% à 52,89 euros, Schneider Electric 1,69% à 138,8 euros.
La situation technique, graphique et chartiste trahit une forme d'hésitation nerveuse en sommet de rally à l'approche de l'issue du FOMC de la Fed (14/12) et du Conseil des Gouverneurs de la BCE (15/12).
Pour Erick Muller, Directeur des produits et de la stratégie d'investissement chez Muzinich & Co, "les projections des membres du FOMC (les DOTS) enverront un message clair sur les intentions de conserver les taux élevés pendant un long moment, pour ne pas valider les attentes du marché d'un « pivot » qui peut sembler prématuré pour la Fed. Cela devrait se traduire par une projection médiane en hausse vers 5% pour 2023 mais aussi des projections bien plus concentrées entre 4% et 5% pour 2024 qu'en septembre dernier, où les projections 2024 étaient très dispersées."
C'est toute cette question essentielle de l'allure de la courbe des Fed Funds qui va focaliser l'attention des marchés pour cette dernière partie de l'année: plus aplanie, la progression pourrait être plus lente, mais quid du taux "terminal" ?
Au chapitre statistique vendredi, l'indice des prix à la production a gonflé de 0,3% en novembre, contre une cible à 0,2%, et en excluant l'alimentation et l'énergie du panier, l'indice a grimpé de 0,4% contre consensus à 0,2%. Nette hausse à signaler sur l'indice de confiance des consommateurs (données préliminaires, U-Mich), à 59,1, largement au-delà du consensus.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions se sont contractés vendredi, à l'image du Dow Jones (-0,90% à 33 476 points) ou du Nasdaq Composite (-0,70% à 11 004 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,73% à 3 943 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0520$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 72.20$.
Aucun indicateur majeur à suivre en priorité à l'agenda statistique ce lundi.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les cours de l'indice phare parisien sont désormais en partie haute d'un range entre 6 550 points et 6 740 points, dans lequel, jusqu'à présent, se dessinait l'amorce d'une figure chartiste. Celle-ci ne se poursuivrait qu'en cas de décrue au sein du canal latéral. A l'inverse, un dépassement franc, sur gap non contesté par exemple, viendrait ouvrir la voie à une atteinte rapide des 6 900 points. Dans l'immédiat, une nouvelle respiration des cours sous les 6 740 points est le scénario privilégié. Techniquement, aucun soutien matérialisé suffisamment solide n'est en mesure à s'opposer à une consolidation en direction des 6 550 points. La bougie de la semaine 49 envoie un message peu avenant.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6898.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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