(BFM Bourse) - Ce mardi (08/05), jour férié, la Bourse de Paris ouvrira, dans des conditions de cotation habituels. Il en sera de même pour jeudi (10 mai, également férié).
Hier l'indice CAC 40 parvenait à grappiller 0,28% à 5 531 points, dans une actualité pauvre il est vrai, mais soulagé par le reflux persistant de l'Euro. La nervosité devrait être nettement plus palpable dès ce mardi, avec la décision de D. Trump sur l'accord nucléaire iranien. La décision de Trump, initialement prévue vendredi, a été avancée à ce soir. Sous-entendu: sa décision est déjà prise.
Le calendrier macroéconomique était peu fourni lundi et les investisseurs ont continué de digéré le contenu du rapport mensuel fédéral sur l'emploi fédéral au mois d'avril.
Légère déception à signaler concernant les commandes industrielles allemandes (indicateur avancé de la santé de l'industrie dans la première économie de la Zone Euro) et l'indicateur Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro, qui tous deux sont ressortis en deçà de leurs cibles respectives.
Pour rappel concernant l'emploi américain:
Le secteur privé (hors agriculture) n'a créé "que" 164 000 postes (contre une cible à 190 000 postes). Et les salaires horaires moyens sont restés contenues dans leur dynamique (+0,1%, contre +0,2% anticipé en moyenne). En revanche, contre toute attente, le taux de chômage est passée en deçà de la barre des 4%, à 3.9% de la population active.
Toutefois, la lecture que l'on peut en faire est loin d'être négative, dans le sens où:
1) l'emploi reste particulièrement solide outre Atlantique,
2) l'absence d'échauffement sur la dynamique des salaires ne devrait pas provoquer de durcissement (plus fort qu'anticipé en tous cas) de la politique monétaire de la Fed. Même si un resserrement monétaire, par action directe sur les taux directeurs fédéraux est attendu à l'issue de la prochaine réunion de politique monétaire (FOMC) en juin.
Côté valeurs, Air France (-9,83% à 7,30 euros) a lourdement chuté. plombée par l'annonce vendredi de la démission du PDG du groupe, après le rejet par le personnel de sa proposition de sortie de crise. Le dirigeant a annoncé vendredi sa démission après que les salariés d'Air France ont voté majoritairement "non" à la consultation sur l'accord salarial pluriannuel proposé le 16 avril. La consultation avait été lancée afin de sortir l'entreprise de l'impasse après 13 journées de grèves se chiffrant déjà en pertes d'au moins 300 millions d'euros.
Le secteur des semi-conducteurs était très bien orienté, dans le sillage de l'envolée boursière d'Apple, vendredi. Soitec a gagné 3,79% à 72,50 euros et STMicroelectronics 3,51% à 19,915 euros.
Suspendue le 2 mai, la cotation de Visiomed a repris lundi en forte baisse après l'annonce d'un renouvellement de sa gouvernance et d'une revue stratégique. L'action de la société spécialisée dans l'électronique médicale nouvelle génération a perdu 7,96% à un nouveau plus bas historique de 0,4740 euro. Eric Sebban, qui dirige l'entreprise depuis plus de 10 ans a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat de Président Directeur Général à l'issue de l'Assemblée Générale des actionnaires du 29 mai prochain.
De l'autre côté de l'Atlantique, encouragé par le pétrole mais refroidi en cours de séance par un nouveau tweet du Président américain sur l'Iran, les marchés d'actions sont parvenus à grappiller quelques points lundi, après leur puissante avancée de vendredi. Dans le détail, le Dow Jones a gagné 0,39% à 24 357 points et le Nasdaq Composite 0,77% à 7 265 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,35% à 2 672 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1920$. Le baril de WTI, un baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 69,90$.
Sur le plan macroéconomique ce mardi, à suivre l'indice des prix de l'immobilier Halifax au Royaume-Uni à 09h30, les prévisions économiques de l'Union Européenne à 11h00, et pour les Etats-Unis: l'indice NFIB des petites entreprises à 12h00, ainsi que les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous continuerons de considérer à court terme la zone de cours proche des 5 540 points comme une zone de résistance, mais dans l'immédiat, l'absence de phénomène de reflux à son approche montre toute la détermination du camp acheteur. La capacité vendredi à venir clôturer sur les points hauts de séance, dans de forts volumes, laisse le champ libre à l'hypothèse d'un franchissement rapide de ce niveau de résistance. Naturellement, seule une confirmation en clôture et par les volumes viendrait avaliser l'hypothèse. A l'échelle de la seule séance à venir en revanche, un rééquilibrage des forces est à anticiper.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 5536.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 5363.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse
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