(BFM Bourse) - Le CAC 40 a regagné vendredi 1,34% à 6 548 points, dans des volumes relativement timides, pour un bilan hebdomadaire dans le rouge (-2,04%), les opérateurs restant sur la défensive après le ton particulièrement ferme adoptée par la Fed, la nouvelle salve de sanctions économiques contre Moscou, tout en incluant un risque politique à l'approche du verdict des urnes. Les Français, appelés à voter hier pour le 1er tour de l'élection présidentielle ont porté en tête E. Macron, devant M. Le Pen, comme il y a cinq ans. En revanche, il est à noter l'effondrement des partis historiques de droite et de gauche traditionnelles, l'échec d'EELV, ce qui fracture encore davantage le paysage politique français entre progressistes et populistes. Le marché en prend acte, et surveillera de près la campagne de l'entre deux tours.
"Il ne faut pas perdre de vue que les marchés jugent à court terme les résultats de ce premier tour mais que l’actualité mondiale reste dominée par la crise ukrainienne avec ses répercussions sur l’ensemble des marchés mondiaux, que ce soit les devises, les matières premières ou encore les indices. Sans oublier une situation sanitaire toujours tendue en Chine dont les confinements font à nouveau craindre un accroissement des tensions logistiques et donc des pénuries accompagnées de tensions inflationnistes" pointe Alexandre Baradez (IG France).
Au chapitre statistique, seuls les stocks des grossistes américains figuraient à l'agenda vendredi, en hausse de 2,5% en février en rythme mensuel, manquant quelque peu les attentes.
Côté valeurs, Alstom a bénéficié d'une note de Citi et grimpe de 5,43% à 20,77 euros. Edenred se contente d'un gain de 2,36% à 47,80 euros (mais il s'agit de la sixième séance de rebond) après le relèvement à 54 euros de l'objectif de Stifel.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, le Dow Jones grappillant 0,40% à 34 721 points et le Nasdaq Composite lâchant 1,34% à 13 711 points, sur fond d'échauffement chronique des rendements obligataires. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a reculé symboliquement, de 0,27% à 4 488 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0890$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 96,40$.
A suivre en priorité, à l'agenda ce lundi, le discours de Bowman (membre du Board de la Fed) à 15h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 6 760 points, que nous identifiions jusqu'ici comme un plancher progressivement fragilisé, ont cédé, sur gap ample jeudi 24/02, ouvrant la voie à une nouvelle phase de marché. Rappelons que l'indice a tracé du 16 au 18 février une combinaison de bougies en trois corbeaux. Cette combinaison a dans la foulée été suivie d'une structure d'englobante baissière très significative, accompagnée de volumes loin d'être timides pour une séance rappelons-le, sans repères américains en raison d'un jour férié. La dernière phase de fragilisation du support précité aura donc été agressive.
Le pullback de vendredi 25/02 aura été d'une précision chirurgicale. Une phase de haute volatilité s'est ainsi ouvert. Le marubozu d'école tracé mardi 01er/03 en est une première étape. Deuxième étape vendredi 04/03 avec une bougie de même type (ouverture sur les points hauts, clôture sur les points bas) dans des volumes encore plus nourris. Une nouvelle jambe baissière s'ouvrirait sous les 6 000 points, déjà rompus lundi 07/03, avant la formation d'un rebond de contestation.
Nous avons assisté mercredi 09 mars à une première phase de rebond de contestation explosive, qui a rejeté l'indice sur sa moyenne mobile à 100 heures (en orange en vue horaire), courbe qui conserve un biais baissier marqué. Le gap de mercredi 16 mars ne constitue pas un signal de retour à l'achat, et la phase haute volatilité n'est par conséquent pas encore achevée. La configuration, sous forme de combinaison de bougies, en trois corbeaux noirs sur les trois dernières séances de la semaine 12, invite à la plus grande prudence. Comme le prouve le harami tracé immédiatement après une reconquête des 6 760 points, pour une seule clôture, celle du 29 mars. On remarquera le caractère d'englobante baissière de la bougie hebdomadaire de la semaine 14 sur la bougie de la semaine 13.
Avis négatif proposé.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 6760.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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