(BFM Bourse) - Le nouveau rebond des prix pétroliers et le conflit qui s'installe dans la durée en Ukraine rendent les investisseurs prudents.
Les Bourses européennes ont fini hésitantes vendredi au terme d'une semaine d'indécisions avec une situation en Ukraine qui continue d'inquiéter à travers l'augmentation des prix des matières premières et son impact sur les niveaux d'inflation.
A Paris, l'indice CAC 40 a terminé à l'équilibre (-0,03% à 6.553,68 points) tandis que Francfort (+0,22%) et Londres (+0,24%) ont fini sur une timide hausse.
Sur la semaine écoulée, l'indice phare de la place parisienne est en repli de 1%. Comme la semaine précédente, les investisseurs vivent au rythme des échanges diplomatiques pour mettre fin à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et des informations macroéconomiques sur les prix, en particulier ceux de l'or noir.
Vers 18h30, le baril de Brent reprenait 0,91% à 119,27 dollars, quand le WTI augmentait de 0,95% à 112,46 dollars. Certaines valeurs pétrolières en profitent, comme Vallourec (+7%), qui bénéficie aussi d'un renforcement des parts de la Caisse des dépôts et consignations dans son capital et d'une recommandation revue à la hausse par les analystes d'Oddo BHF.
On notera également le fort repli d'OVHCloud, qui clôture à -7,21%. Une dégringolade qui fait suite à la révision par Morgan Stanley de sa recommandation sur le titre, qui passe de "pondération en ligne" à "sous-pondérer". La cible sur le cours est aussi abaissée de 22 à 20 euros.
Du côté des matières premières, les cours du nickel ont grimpé en flèche, les échanges s'effectuant vendredi sans interruption, après la reprise chaotique la semaine dernière sur le London Metal Exchange (LME). "Le nickel s'échange enfin et reste ouvert car il trouve enfin un palier...", souligne Al Munro, courtier chez Marex, ajoutant néanmoins qu'il évolue toujours de façon confuse "dans un contexte de liquidité désastreuse". Vendredi vers 16H30 GMT (17H30 à Paris), la tonne de nickel s'échangeait à 35.260 dollars sur le LME, après avoir touché les 40.700 dollars dans la même séance.
L'once d'or dépasse les 1.950 dollars
Le prix de l'or a lui aussi augmenté sur la semaine, dopé par l'incertitude qui plane sur les marchés avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie et pousse les investisseurs vers la valeur refuge. "Le métal jaune va rester soutenu vu l'inflation élevée et l'incertitude écrasante. Mais ça ne veut pas forcément dire que nous nous dirigeons vers les plus hauts historiques, qui sont 5% plus haut", résume Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La perspective de taux plus élevés rend les obligations d'Etat, également une valeur refuge, plus attractives, et pèse sur l'intérêt des investisseurs pour l'or, qui ne verse aucun rendement. Vers 16H30 GMT (17H30 à Paris), l'once d'or s'échangeait pour 1.956,15 dollars, contre 1.921,62 dollars une semaine plus tôt en fin d'échanges.
(Avec AFP)