(BFM Bourse) - À la veille de la publication (très attendue) de l'indice des prix à la consommation en janvier aux Etats-Unis, le marché parisien profite du repli des rendements obligataires pour s'offrir un solide rebond ce mercredi à la mi-journée
En hausse pour la troisième séance d'affilée mercredi à la mi-séance, le CAC 40 semble se donner les moyens de mettre fin cette semaine à une séquence (inédite depuis mars 2020) de quatre baisses hebdomadaires consécutives. À 13h15 ce mercredi, le baromètre de la cote tricolore affiche de fait un gain de 1,54% à 7.136,87 points, portant à plus de 2,5% son avance depuis la clôture de vendredi.
Après un rebond technique lundi (+0,83%), puis une nouvelle timide progression (+0,23%) mardi, l'indice vedette accentue donc nettement son avance ce mercredi, aidé par une accalmie sur le front des taux d'emprunts d'Etat. Au lendemain d'un pic de plus de trois ans à 0,275%, le Bund allemand à 10 ans reflue de plus de 5 points de base, à 0,221%.
Le marché parisien profite de la clôture positive des marchés américains, dont la hausse (+0,8% pour le S&P, +1,3% pour le Nasdaq) a été tirée par le secteur bancaire (ainsi que par les géants Amazon, Apple et Microsoft), soutenu par la hausse du rendement des Treasuries, qui a frôlé la barre de 2% mardi.
L'humeur est donc enthousiaste, à la veille de la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) en janvier aux Etats-Unis, premier des trois indices CPI qui seront publiés d'ici le 10 mars prochain et devraient dicter la conduite de la politique monétaire de la Fed et de la BCE cette année. Des chiffres plus élevés que prévu pourraient en effet hâter les banques centrales dans leur volonté de resserrement monétaire, tandis qu'une inflation inférieure aux attentes les inciterait plutôt à temporiser. "On ne peut pas exclure que l'inflation ressorte au-dessus des attentes (+7,3% sur un an pour le consensus Reuters), ce qui risque risque d'influer beaucoup sur les anticipations de durcissement monétaire" écrivent les analystes de Saxo Bank, selon qui "le marché est divisé entre une approche agressive (hausse de 50 points de base (+0,5% en mars) et une approche plus consensuelle (+0,25%)" de la part de la Fed.
Après une grosse première salve de publications annuelles, le rythme ralentit sensiblement ce mercredi. Parmi les principales publications du jour, le n°1 européen de la gestion d'actifs Amundi, filiale de Crédit Agricole, annonce avoir dépassé les 2000 milliards d'actifs sous gestion à fin décembre, aidé par l'acquisition de Lyxor et le rebond de son activité en Asie. Son titre avance de 4,2%. Au lendemain d'un rebond de 10% après la lettre ouverte de son actionnaire Mirova, Orpea rechute de son côté de 2,3% (plus mauvaise performance de l'ensemble des titres éligibles au SRD) à 13h, après la publication de résultats trimestriels et annuels sans surprise.
Les 40 titres composants l'indice phare évoluent dans le vert ce mercredi à la mi-journée, mais ce sont les valeurs technologiques qui enregistrent les gains les plus prononcés (+3,8% pour STMicro, +3,3% pour Worldline, +3% pour Capgemini). Les constructeurs automobiles sont également très recherchés (+3,5% pour Renault, +3,1% pour Stellantis).
Sur le reste de la cote, le distributeur de matériaux de construction Herige décolle de 7,5% après avoir vu son chiffre d'affaires atteindre le niveau inédit de 712 millions d'euros en 2021, et fait part d'objectifs ambitieux pour l'exercice en cours. namR, qui se présente comme un leader de la "Data Intelligence" au service de la transition écologique, a pour sa part publié un chiffre d'affaires 2021 de 1,56 million d'euros contre 3,6 millions en 2020, une chute imputable à l'achèvement d'un projet mené pour le compte de la région Hauts-de-France, mais confirme son objectif de 9 millions de revenus à horizon 2023. Le titre recule de 3,1%.
Enfin, le spécialiste du microbiote MaaT Pharma s'associe avec Skyepharma en vue d'édifier la plus importante usine en France entièrement dédiée à la production de thérapies à écosystème complet, et s'adjuge 7,8%.
Les tarifs pétroliers reculent encore légèrement, sur fond de prises de bénéfices et de perspective de retour sur le marché du pétrole iranien, le baril de Brent se traitant à 90,4 dollars vers 13h10 (-0,5%). Sur le Forex, la monnaie unique repart de l'avant (+0,18% à 1,1438 dollar).