(BFM Bourse) - La capitalisation boursière de Schneider Electric vient de franchir à nouveau cette barre symbolique des 100 milliards d'euros. Le spécialiste des équipements d'efficacité énergétique rejoint six autres sociétés du CAC 40.
Petite consécration pour Schneider Electric. Le pensionnaire du CAC 40 a, comme repéré par nos confrères d'investir.fr, franchi à nouveau la barre des 100 milliards d'euros de capitalisation boursière, après l'avoir déjà passé en janvier 2022. Ce mardi le titre évolue encore en hausse de 0,4% à 177,24 euros.
Sur l'ensemble de l'année, le spécialiste des équipements électriques et des technologies d'efficacité énergétique signe une progression remarquable de 35,6%, la sixième plus forte du CAC 40, et pas très loin des cinquième et quatrième, Publicis (+38%) et Saint-Gobain (+38,47%).
Cette progression s'est accélérée ces dernières semaines. Certes, l'ensemble du marché a bien progressé mais il serait erroné d'omettre les qualités propres de la société. L'action s'est d'ailleurs adjugée plus de 8% le 9 novembre dernier à l'occasion d'une journée dédiée aux investisseurs et donc très réussie (et organisée dans le stade de l'équipe de football de Tottenham).
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Schneider Electric, presqu'une valeur tech
Le groupe a alors détaillé les mégatendances sur lesquelles il compte surfer, notamment la convergence entre l'électrification automatique et les logiciels, la transition énergétique et le changement climatique. La société estime que son marché potentiel total devrait passer de 400 milliards d'euros en 2023 à plus de 500 milliards d'euros en 2027.
Schneider Electric a surtout publié des cibles de croissance qui ont surpris positivement les investisseurs, le groupe tablant sur une progression de ses revenus comprise entre 7% et 10% par an en données comparables, ainsi que sur une amélioration moyenne de sa marge opérationnelle ajustée de 50 points de base (0,5%) par an. Ce qui s'avérait alors bien supérieur aux prévisions des analystes, qui prévoyaient une croissance moyenne de seulement 4,9% par an des revenus et une amélioration annuelle des marges de 25 à 30 points de base, selon UBS.
"Nous pensons que les fortes tendances de croissance structurelle des marchés finaux de l'efficacité énergétique et du numérique transforment Schneider en un groupe à plus forte croissance et plus rentable", apprécie la banque suisse. Royal Bank of Canada a, elle, jugé ces objectifs "ambitieux" dans la mesure où la croissance moyenne du groupe depuis 2007 se situe autour de 3,2%.
"S'il réalise ses ambitions de croissance (à partir de 2024), Schneider deviendra l'une des entreprises dont la croissance est la plus rapide en Europe, avec un nouveau re-rating (amélioration des multiples boursiers, NDLR) en vue", a de son coté prévenu Deutsche Bank dans une récente note.
Sept groupes à plus de 100 milliards d'euros sur le CAC 40
L'exposition de Schneider Electric aux data center (19% de ses revenus, selon Royal Bank of Canada) devrait soutenir ses ambitions, la croissance devant dépasser les 10% par an sur ce segment. Selon Deutsche Bank, sa gamme de produits couvre environ 60% des besoins des data center.
"Schneider Electric accompagne les entreprises dans la réduction de leurs émissions énergétiques notamment via le monitoring (surveiller que les appareils consomment le moins possible et ne dépensent pas de l'énergie pour rien, NDLR), c'est limite une valeur tech aujourd'hui", a loué lundi sur BFM Bourse Frédéric Rozier, co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabaud.
On l'a donc compris la capitalisation boursière à plus de 100 milliards d'euros de Schneider Electric ne doit pas grand-chose au hasard.
Le groupe est rentré dans un club finalement assez select. Sur le CAC 40, les valeurs dépassant cette barre ne sont qu'une poignée. Sept (Schneider compris) en tout et pour tout. Les trois poids lourds du luxe LVMH (370 milliards de capitalisation), L'Oréal (238 milliards) et Hermès (213 milliards) continuent de trôner en tête de l'indice.
Air Liquide prochain membre du club?
La major pétrolière Totalenergies (148 milliards) arrive à la quatrième position, suivie d'Airbus (112 milliards) et du groupe pharmaceutique Sanofi qui malgré son impressionnante baisse sur une séance (près de 19%) fin octobre, affiche toujours une capitalisation boursière de 111,5 milliards d'euros.
En dehors du CAC 40, Christian Dior SE dépasse également les 100 milliards d'euros (128,8 milliards d'euros) via sa participation de 41,42% au capital de LVMH (et 56,86% des droits de vote). Cette société (Christian Dior) ne figure pas dans les grands indices français tels que le CAC 40 ou le SBF 120, en raison très certainement de son flottant très faible puisque 97,5% de son capital appartient aux holdings de la famille Arnault (A fin décembre 2022).
Quel pourrait être le prochain groupe à rejoindre ce club des entreprises du CAC 40 à plus de 100 milliards d'euros? S'il n'y a évidemment pas de certitude, le spécialiste des gaz industriels Air Liquide a tout du candidat idéal, avec une capitalisation pas si éloignée de cette barre symbolique (93 milliards d'euros).
Ce même si le groupe évolue sur ses plus hauts historiques (avec un nouveau record à 178,08 euros ce mardi) et affiche une progression de près de 34% depuis le début de l'année. La majeure partie des analystes (15 sur 22) recommandent d'acheter la valeur, selon le consensus d'investing.com.
A titre d'exemple, Deutsche Bank a une cible de 194 euros, ce qui accorde un potentiel de près de 10% au titre et lui permettrait théoriquement de franchir les 100 milliards d'euros. "À l'horizon 2024 et au-delà, il est clair que les moteurs de croissance du groupe semblent solides", juge la banque allemande.