(BFM Bourse) - Alors qu'il souffrait largement à la mi-séance, l'indice parisien a finalement limité ses pertes, grâce à la nette progression des indices américains. La correction déclenchée par la Fed, a peut-être été exagérée. Sur la semaine, le CAC 40 abandonne 1,8%.
Le CAC 40 a connu une séance mouvementée, tout du moins en termes de variations. Alors que l'indice parisien évoluait en très nette baisse à la mi-séance, perdant 1,3% environ, il a finalement reculé de 0,27% ce vendredi 20 décembre, à 7.274,48 points. Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a toutefois perdu 1,82%.
La séance du jour a été volatile, y compris à Wall Street. À la clôture des marchés européens, le S&P 500 prend 1,3% alors qu'il avait ouvert en légère baisse.
Ce vendredi constituait une journée dite des "quatre sorcières" au cours de laquelle quatre types de produits dérivés expirent simultanément, ce qui peut théoriquement causer de la volatilité.
Les investisseurs ont également pu estimer que la correction de marché causée par la Réserve fédérale américaine (Fed) a été exagérée.
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Un indice PCE un peu rassurant
Mercredi soir, la banque centrale américaine avait signalé qu'elle pourrait serrer le frein à main sur les baisses de taux directeurs l'an prochain. Le S&P 500 avait alors perdu près de 3%, mercredi, et n'avait pas rebondi jeudi (-0,09%).
"Nous avons eu une réaction excessive à ce que la Fed a présenté mercredi, mais cette réaction excessive n'est pas nécessairement surprenante dans la mesure où nous avons abordé la réunion de la Fed à des niveaux records (en Bourse) ou proches de ceux-ci", a déclaré à Bloomberg Art Hogan, stratège en chef du marché chez B. Riley Wealth.
"Je ne sais pas pourquoi il faut toujours nous rappeler que le fait que la Fed ne réduise pas ses taux - ou ne les réduise pas aussi rapidement - est en fait une bonne nouvelle si elle est motivée par des données économiques plus solides, et c'est exactement ce que la Fed nous dit", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l'indice PCE, la jauge préférée de la Fed pour mesurer l'inflation, a pu un peu rassuré. En novembre, cet indice a progressé de 0,1% sur un mois hors prix de l'énergie et alimentaires, et de 2,8% sur un an, ce qui s'est avéré légèrement inférieur aux attentes.
Du côté des valeurs, les variations ont été contenues sur le CAC 40. Vivendi, qui quittera lundi l'indice parisien pour céder sa place à Bureau Veritas (-2%), a gagné 2,4% tandis que Thales a accusé le plus fort repli avec une baisse de 1,4%.
À noter qu'à Copenhague, Novo Nordisk, la plus importante société cotée en Bourse en Europe, a dévissé de plus de 20% après avoir publié des résultats d'essais cliniques décevants pour son candidat-médicament contre l'obésité Cagrisema.
Sur les autres marchés, l'euro gagne 0,6% face au dollar à 1,0425 dollar. Le pétrole est quasi stable. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord abandonne 0,1% à 72,81 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York perd 0,1% à 69,31 dollars le baril.