(BFM Bourse) - L'indice parisien a reculé de 1.43% ce vendredi, restant focalisé sur les dossiers bancaires. Sur la semaine, la chute s'élève à 4%.
La Bourse de Paris termine la semaine sur les rotules, le spectre d'une nouvelle crise bancaire ayant hanté les marchés depuis lundi. La séance de vendredi s'est malheureusement inscrite dans cette tendance. À la clôture, le CAC 40 a perdu 1,43% à 6.925.40 points. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice chute de 4,09%.
Le CAC 40 a accéléré ses pertes avec l'ouverture de Wall Street et le plongeon de First Republic Bank (-25%), banque californienne qui a fait l'objet d'un sauvetage jeudi soir de onze grandes banques, dont Citibank, Bank of America et JPMorgan. Ces établissements ont décidé de lui apporter 30 milliards de dollars de dépôts non sécurisés pour qu'elle dispose de liquidités.
"La question est désormais de savoir si ce sera suffisant", a interrogé Quincy Krosby, de LPL Financial, cité par l'AFP au sujet du coup de pouce des grands noms de la place à First Republic. "Des questions demeurent sur la solidité du système financier."
D'autres établissements régionaux et de tailles moyennes sont malmenés, c'est le cas par exemple comme PacificWest Bancorp qui perd 13,6%.
Credit Suisse replonge
Credit Suisse de son côté continue de souffrir au lendemain de son soutien par la Banque nationale Suisse (BNS). L'établissement a activé jeudi une option lui permettant d'emprunter jusqu'à 50 milliards de francs suisses auprès de la BNS.
Si cette annonce a permis une reprise du cours jeudi, l'action a chuté de 8% ce vendredi à Zurich. "Le principal problème est que le soutien en liquidités [de la BNS] ne résout pas les problèmes structurels bien connus de la banque et, surtout, sa faible rentabilité, le Credit Suisse a enregistré des pertes de 1,6 milliard de francs suisses et de 7,3 milliards de francs suisses respectivement en 2021 et en 2022", note Capital Economics.
"La banque a un plan de restructuration qui vise à résoudre ces problèmes sur une période de trois ans, mais il n'est pas certain que les marchés lui accordent autant de temps", poursuit Capital Economics.
Ce regain de tension a affecté également les banques françaises cotées. L'action BNP Paribas a perdu 1,95%, Credit Agricole 2,3% et Société Générale (-0,16%) a du sa résistance à un relèvement de recommandation de HSBC à l'achat.
"Une semaine effrénée sur les marchés financiers s'achève et il est clair que les investisseurs se sentent très anxieux à l'idée de porter le risque jusqu'au week-end", juge Craig Erlam d'Oanda.
L'or comme valeur refuge
Les investisseurs vont attendre de pied ferme la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit s'achever mercredi prochain, pour savoir ce que la banque centrale américaine décide sur ses taux, au regard des récents tumultes financiers.
"La stabilité financière pèsera-t-elle plus que la stabilité des prix dans la décision ? A moins que les choses empirent d’ici le 22 mars, une hausse de 25 points de base (0,25%) peut être un choix de compromis", souligne Oddo BHF.
Sur les valeurs, en dehors des banques, Wendel a perdu 4,3% après avoir publié ses résultats financiers jeudi soir.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,3% face au dollar à 1,0645 dollar. Les cours du pétrole sont entraînés par la chute des marchés actions. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en mai perd 3,6% à 72,10 dollars le baril tandis que celui d'avril sur le WTI coté à New York abandonne 3,5% à 65,95 dollars le baril.
L'or lui prend 2,3% à 1.966,20 dollars l'once.