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CAC 40

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Cac 40 : Paris a abandonné à Londres sa couronne de première place boursière européenne

lundi 17 juin 2024 à 09h41
La Bourse de Paris a souffert ces derniers jours

(BFM Bourse) - Après avoir perdu plus de 6% la semaine dernière, la Bourse de Paris affiche désormais une capitalisation boursière inférieure à celle de Londres, qui reprend un titre perdu en novembre 2022.

Ce n'est pas une énorme surprise au vu de la récente sous-performance de la Bourse de Paris. Mais le symbole est là. Plombée par l'incertitude politique qui domine depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, la Bourse de Paris a perdu 6,2% sur l'ensemble de la semaine dernière, sa pire baisse hebdomadaire depuis le début de la guerre en Ukraine, en mars 2022 (-10%). Le CAC 40, lui, a effacé l'ensemble des gains qu'il avait précédemment accumulés sur 2024.

Cette importante chute a un effet collatéral: la Bourse de Paris n'est plus (à la clôture de vendredi) la première place européenne en Bourse, d'après les données de Bloomberg.

Selon l'agence, la France a effacé, la semaine dernière, 258 milliards de dollars de capitalisation boursière. Au total, l'ensemble des sociétés cotées sur la place parisienne affichent 3.130 milliards de dollars cumulés de capitalisation contre 3.180 milliards de dollars pour Londres.

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Une incertitude forte

La capitale anglaise reprend ainsi un titre qu'elle avait abandonné en novembre 2022 à Paris. Londres pâtissait alors des répercussions de l'inflation sur son économie ainsi que des remous sur les marchés qui avaient été causés par le "mini-budget" de la Première ministre de l'époque, Liz Truss.

Paradoxalement, Londres regagne sa place au moment où le Royaume-Uni est lui-même plongé dans une certaine incertitude politique, les élections générales devant avoir lieu le 4 juillet prochain. Toutefois, le risque semble bien plus modéré qu'en France, le pari travailliste, habitué à diriger le pays, affichant une nette avance dans les sondages face aux conservateurs, au pouvoir depuis une quinzaine d'années.

A contrario, en France, difficile de prévoir à quoi ressemblera le futur exécutif, en juillet prochain. "Nous avertissons que nous ne connaîtrons peut-être pas le nouvel ordre politique français avant au moins le deuxième tour des élections, le 7 juillet", a prévenu la semaine dernière la banque Barclays.

"Nous ne voyons donc pas de raison de se précipiter pour acheter cette baisse (du marché, NDLR), pour l'instant, alors qu'il y a des chances que l'incertitude se prolonge jusqu'à l'été s'il n'y a pas de coalition viable, et que les marchés commencent à s'inquiéter des effets de second ordre, comme les protestations et les grèves", a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, la Bourse de Londres présente, en ces temps difficiles, un profil défensif, avec un secteur pharmaceutique bien représenté (GSK, Astrazeneca) . "L’attractivité relative du Royaume-Uni réside probablement dans ses caractéristiques défensives", soulignait en novembre dernier, les stratégistes de JPMorgan.

Si la place parisienne tenait auparavant la dragée haute en termes de capitalisation boursière à Londres, ce n'était pas le cas en matière d'attractivité. Le classement Ofex ("open financial ecosystem index") plaçait Londres au troisième rang des places financières les plus attractives quand Paris pointait au cinquième rang. New York et Chicago arrivaient aux deux premières places, Tokyo était quatrième.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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