(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en légère baisse de 0,2% ce vendredi. En rythme hebdomadaire en revanche, le bilan est nettement positif pour le CAC 40 avec un gain de 3,7%, ce qui lui permet d'afficher sa meilleure semaine depuis la fin du mois de mars, avec la détente des taux sur le marché obligataire.
D'un fil. La Bourse de Paris n'est pas parvenue à réaliser la semaine parfaite, puisque son indice phare termine la séance de vendredi en légère baisse de 0,19% à 7047,50 points. Le CAC 40 a marqué une pause après avoir enchaîné quatre séances consécutives en territoire positif, lui permettant de revenir nettement sur les 7.000 points.
L'effet Halloween, qui implique que la période de novembre à avril offre le plus fort potentiel de hausse sur les marchés financiers commence donc à se vérifier à la Bourse de Paris. L'indice parisien commence le mois de novembre crédité d'une hausse de 3,7%, enregistrant sa meilleure semaine depuis celle du 27 mars (+4,38%).
La bonne humeur régnant sur les marchés cette semaine est à mettre en perspective avec la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a comme prévu maintenu ses taux inchangés mercredi soir.
"Néanmoins, le fait d’introduire dans sa déclaration sa préoccupation sur le durcissement récent des conditions financières, qui pourraient amplifier l’effet négatif sur la croissance du resserrement monétaire, a amené le marché à penser que la campagne de hausse des taux était bel et bien finie", relève Sebastian Paris Horvitz de LBPAM.
Le grand rendez-vous de ce vendredi était bien évidemment le rapport officiel sur l'emploi américain non agricole pour le mois d'octobre. Et il s'avère plus faible que prévu, avec 150.000 créations de postes et un taux de chômage en légère hausse de 3,9% le mois dernier. Le consensus compilé par le Wall Street Journal était logé à 170.000 créations de postes et un taux de chômage stable à 3,8%. Les chiffres du mois d'octobre sont toutefois à prendre avec des pincettes car faussés par la récente grève dans le secteur automobile.
En tout cas, la dernière statistique phare de la journée n'a pas entravé le mouvement de détente à l’oeuvre sur le marché obligataire enclenché depuis jeudi et les déclarations de la Fed. Bien au contraire puisque le rapport américain sur l'emploi crédibilise la thèse que les taux de l'institution américaine auraient atteint leur pic.
Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans accélère encore à la baisse sur les deux derniers jours passant de 4,9% mercredi soir à 4,541% actuellement.
"Aussi, l’annonce par le Trésor américain d’émissions un peu moins importantes qu’anticipées pour le trimestre à venir, notamment sur les maturités les plus longues a aussi aidé ce mouvement de baisse des taux d’intérêt généralisée", relève Sebastian Paris Horvitz.
Deutsche Bank positive sur Kering, Axa miné par les catastrophes naturelles
Du côté des valeurs, les titres massacrés en Bourse récemment, ont profité de la détente sur les taux pour poursuivre leur ascension, comme cela était le cas jeudi. Worldline a gagné 6%, Teleperformance 5,7% ou Alstom 5,2%. Hors CAC 40, Plastic Omnium a progressé de 7% quand Casino a avancé de 6,7%.
Kering a rebondi de 2,9%, soutenu par Deutsche Bank qui est passé à l'achat sur la valeur.
Société Générale s'est apprécié de 0,9% après avoir publié des revenus inférieurs aux attentes au troisième trimestre.
Axa a en revanche perdu 1,2% pénalisé par des inquiétudes sur les catastrophes naturelles, après avoir publié ses indicateurs financiers sur neuf mois.
Sur les autres marchés, l'euro avance face au dollar de 1,1% à 1,0739 dollar après le rapport sur l'emploi américain. Le pétrole s'est retourné à la baisse. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord cède 1,6% à 85,44 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York plie de 1,8% à 80,95 dollars le baril.