(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue dans le rouge à la mi-séance de ce lundi, pénalisé par les replis des groupes de luxe et des banques. La publication de l'indice PCE, vendredi, constituera le grand rendez-vous de la semaine.
Petite forme du côté du CAC 40 pour débuter la semaine. L'indice parisien recule de 0,31% à la mi-séance de ce lundi, à 7.477,1 points.
Les investisseurs prennent acte de la publication des indices PMI, qui mesurent l'activité du secteur privé, du mois de septembre en zone euro. L'indice composite, qui réunit l'activité manufacturière et des services, est tombé à 48,9 contre 51 en août, manquant le consensus Reuters, logé à 50,5. Rappelons qu'un chiffre de 50 marque la frontière entre une contraction et une expansion de l'activité.
"La forte baisse de l'indice PMI composite de la zone euro suggère que l'économie ralentit fortement, que l'Allemagne est en récession et que l'impulsion donnée par les Jeux olympiques en France n'a été qu'un feu de paille", résume Capital Economics.
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Le luxe tousse, les banques souffrent
Le marché attendra surtout la parution vendredi de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour mesurer l'inflation.
Du côté des valeurs, le CAC 40 est lesté par le repli des banques. Crédit Agricole SA abandonne 4,5%, Société Générale cède 4% et BNP Paribas recule de 3%.
"Il n'y a pas de raison évidente qui explique le repli des banques, ce lundi. Peut-être est-ce un mélange d'interrogations sur la fiscalité des grandes entreprises et de questionnements sur la dette française?", juge un intermédiaire financier.
Après avoir formé son gouvernement ce week-end, le Premier ministre, Michel Barnier, envisagerait, selon plusieurs médias, de procéder à des augmentations d'impôts ciblées sur les "contribuables aisés et les entreprises profitables". Les banques ont souvent tendance à être dans le viseur des pouvoirs publics lorsque ces derniers cherchent à augmenter la fiscalité des grands groupes.
Par ailleurs, l'écart de taux entre les titres de dette allemands et français à 10 ans, thermomètre du stress du marché sur les finances publiques tricolores, se creuse un peu à 78 points de base (0,78 point de pourcentage), flirtant autour de 80 points de base.
Le luxe recule aussi. LVMH et Kering abandonnent respectivement 2,2% et 0,7% alors que les deux valeurs ont été dégradées d'"acheter" à "neutre" par Bank of America.
Sur les autres marchés, l'euro abandonne 0,5% face au dollar à 1,1112 dollar. Le pétrole est amorphe. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagne 0,16% à 74,61 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI avance de 0,2% à 71,17 dollars le baril.