(BFM Bourse) - L'indice parisien boucle cette semaine au point mort malgré les records de plusieurs de ses pensionnaires dont Legrand, et un moral du consommateur américain meilleur qu'attendu.
Le rebond initial de la Bourse de Paris n'aura pas tenu. Un peu essoufflé, le CAC 40 a gagné symboliquement 0,01% pour terminer sa course à 7.822,67 points à la clôture de ce vendredi 18 juillet.
Le nouveau record du S&P 500 n'aura pas été source d'inspiration pour l'indice vedette parisien, qui perd 0,08% en rythme hebdomadaire.
A Wall Street, les opérateurs ont pris connaissance d'un nouvel indicateur attestant de la résistance de l'économie américaine à la politique commerciale de l'administration Trump. Le moral des ménages américains s'est en effet amélioré plus que prévu en juillet, selon les chiffres préliminaires de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.
L'indice de confiance du consommateur américain a progressé à 61,8 points pour le mois en cours, contre un consensus de 61,4 points, et après 60,7 points en juin. Les consommateurs américains s'attendent aussi à une inflation moins élevée cette année, à 4,4%, contre des anticipations logées à 5% en juin.
Cette statistique a été publiée au lendemain de l'annonce d'un rebond des ventes au détail en juin et de baisse du nombre de demandeurs d'emploi la semaine passée aux Etats-Unis.
De solides statistiques américaines
Ces solides statistiques appuient encore plus les probabilités d'un statu quo monétaire à la fin de ce mois de juillet, au grand dam de Donald Trump, qui ne cesse d'exercer une pression sur le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, pour qu'il procède à des baisses de taux.
"Le président Trump a renouvelé ses attaques contre Jay (Jerome) Powell en début de semaine, en demandant apparemment à un groupe de législateurs républicains s'il devait limoger le président de la Fed. La raison ? Il estime que les taux d'intérêt sont trop élevés. Pourtant, il est loin d'être évident que l'économie américaine justifie actuellement de fortes baisses de taux, si tant est qu'elle en ait besoin", avancent les spécialistes de J. Safra Sarasin dans une note publiée ce vendredi.
Pourtant, Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed, a déclaré afficher "sa préférence pour une baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) lors de la réunion de fin juillet", lors d'un discours à New York.
"Il est toutefois peu probable que Waller n'obtienne le soutien du FOMC (Comité de politique monétaire de la Fed, NDLR) en juillet et c'est pourquoi les mouvements sur le marché obligataire sont modestes", explique Jim Reid économiste chez Deutsche Bank.
Legrand brille
Du côté des valeurs, Legrand a pris 2,6% et touché un nouveau plus haut historique en séance à 125,85 euros. Le spécialiste des équipements électriques avait emballé la place parisienne jeudi, après une solide publication, accompagnée d'un relèvement de son objectif annuel de croissance.
Vivendi a bondi de 13,3% alors que l'AMF contraint Bolloré à déposer dans les six mois, une offre publique d'achat suivie d'un retrait, sur l'ex-pensionnaire du CAC 40.
Sur les autres marchés, l'euro grimpe de 0,28% face au dollar à 1,1648 dollar. Le pétrole est atone. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord cède 0,07% à 69,47 dollars le baril tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York grignote 0,06% à 67,58 dollars le baril.