(BFM Bourse) - La Bourse de Paris évolue encore en hausse vendredi, soutenue par la confirmation d'un ralentissement de l'inflation dans la zone euro et avant un autre indice relatif aux prix attendu cet après-midi aux Etats-Unis. Le CAC 40 est pour l'heure gagnant sur l'ensemble du mois de mars.
La Bourse de Paris va-t-elle réaliser la semaine parfaite? Pour l'heure, la réponse est oui. Le CAC 40 gagne 0,47% pour évoluer à la mi-séance, aux portes des 7.300 points à 7.297,38 points. L'indice vedette parisien est porté par la confirmation d'un ralentissement de la hausse des prix à la consommation dans l'ensemble de la zone euro au lendemain de l'annonce d'une tendance similaire en Allemagne et en Espagne.
Si la progression du CAC 40 venait à se confirmer à la clôture, l'indice vedette parisien serait crédité d'un gain de 0,41% sur l'ensemble du mois de mars. Mieux encore, il est bien parti pour réaliser un deuxième trimestre consécutif de hausse. Pourtant, ce scénario était encore inimaginable il y a encore deux semaines, quand les marchés étaient au cœur de la tempête ayant balayé le secteur bancaire.
Ces inquiétudes s'étant dissipées en l'absence de mauvaises nouvelles, l'inflation et les politiques monétaires se rappellent aux bons souvenirs des investisseurs. Cette dernière séance de la semaine est en effet placée sous le signe de l'évolution des prix de part et d'autre de l'Atlantique.
Du côté de la zone euro, le taux d'inflation annuel a reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, grâce à l'accalmie des prix de l'énergie. Il ressort à 6,9% sur un an, après 8,5% en février, selon Eurostat. A noter toutefois, une hausse de l'inflation sous-jacente (qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie) à 5,7% ce qui pourrait conduire la BCE à remonter encore ses taux.
"Les dirigeants de la Banque centrale européenne ne vont pas trop s'attarder sur le taux global et vont plutôt s'inquiéter de la hausse de l'inflation sous-jacente", commente Jack Allen-Reynolds, analyste chez Capital Economics, cité par l'AFP.
Puis ce seront au tour des prix PCE (personal consumption expenditures) d'être dévoilés ce vendredi. Il s'agit de la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de la dynamique des prix, attendu en ralentissement à 0,4% en février, contre 0,6% en janvier. Rendez-vous à 14h30. Une donnée qui pourrait influencer l'orientation des marchés sur les dernières heures de ce premier trimestre.
Air France-KLM sur un petit nuage
Air France-KLM (+3,2%) est recherché ce vendredi, plusieurs analystes ayant affiché leur soutien au titre de la compagnie aérienne dont Deutsche Bank. Le bureau d'études est passé à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 2,30 euros.
Fin de semaine difficile en revanche pour Sartorius Stedim Biotech dont le projet d’acquisition de Polyplus ne reçoit pas l'accueil escompté car jugé trop onéreux. Le titre accuse la plus forte baisse du SBF 120 et cède près de 9% à la mi-journée.
Du côté du marché des changes, l'euro cède 0,2% à 1,0887 dollar. Les prix du pétrole subissent quelques prises de bénéfices après leur récente progression. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perd 0,4% à 78,32 dollars, tandis que le baril de WTI américain de même échéance est en légère baisse de 0,1% à 74,29 dollars.