(BFM Bourse) - L'indice phare de la Bourse de Paris recule nettement ce vendredi alors que le rendement à 10 ans de l'obligation américaine a brièvement dépassé les 5% pour la première fois depuis 2007. La faute aux commentaires de Jerome Powell.
La Bourse de Paris souffre encore ce vendredi. A la mi-séance, le CAC 40 plie de 1,2% à 6837 points, portant sa baisse hebdomadaire à 2,4%.
La faute à Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans une intervention effectuée après la clôture des marchés européens jeudi, le banquier central – qui a dû être évacué de la salle où il s'exprimait en raison d'interventions de manifestants écologistes – a tenu certains propos restrictifs.
"Des preuves supplémentaires d'une croissance durablement supérieure à la tendance, ou que les tensions sur le marché du travail ne s'atténuent plus, pourraient mettre en péril de nouveaux progrès en matière d'inflation et justifier un nouveau resserrement de la politique monétaire", a-t-il déclaré, selon des propos cités par Deutsche Bank.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
L'Oréal résiste
Le dirigeant ensuite ajouté un commentaire notable lors de la séance de questions-réponses, en déclarant : "Je pense que la preuve n'est pas que la politique est trop stricte à l'heure actuelle", relève la banque allemande.
En conséquence les rendements obligataires ont connu une nouvelle poussée de fièvre, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans ayant terminé à 4,990% jeudi soir et a même dépassé les 5% ce vendredi avant de se replier.
Le marché continue évidemment de surveiller l'évolution du conflit entre Israël et le Hamas au Proche-Orient redoutant des répercussions sur d'autres pays.
Du côté des valeurs, le rouge est de rigueur avec seulement une poignée de valeurs dans le vert comme Renault (+0,8%) qui se remet de sa chute de 7,3% de la veille ou EssilorLuxottica (0,4%) qui a publié une activité jugée satisfaisante par les analystes.
L'Oréal cède 0,7%. Le groupe a publié une croissance légèrement sous les attentes au troisième trimestre en raison essentiellement de la Chine, avec une offensive sur le commerce gris. Mais la société est parvenue à dégager une croissance solide en Amérique du Nord et en Europe.
Verallia recule de 3,4% à la suite de la publication de ses comptes du troisième trimestre.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,07% face au dollar à 1,0592 dollar. Les contrats pétroliers progressent. Le contrat sur le Brent de mer du Nord s'adjuge 1,2% à 93,5 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York avance de 1,4% à 90,59 dollars le baril.