(BFM Bourse) - La Bourse de Paris enregistre à la mi-journée vendredi un maigre rebond, qui ne devrait modifier qu'à la marge le score à nouveau très négatif d'une semaine marquée par l'intensification de l'action des banques centrales face à l'inflation, au risque de faire trébucher la conjoncture mondiale.
Poussif en début de séance, le rebond du marché parisien s'affirme quelque peu à l'approche de 12h00, l'indice CAC 40 reprenant 1,16% à 5.954,70 points tandis que les contrats à terme commencent à dessiner une tendance plus encourageante pour l'ouverture à Wall Street. Jeudi soir, les indices américains ont replongé de 3,25% du côté du S&P 500 et même de 4,08% s'agissant du Nasdaq Composite, les investisseurs redoutant que le déploiement par la Fed des grands moyens face à l'inflation décourage la demande et fasse passer la première économie mondiale en récession.
La performance hebdomadaire restera à coup sûr négative pour le CAC 40, mais peut-être moins que la précédente (-4,6%) à condition que ce rebond tienne. D'autant que peu d'actualités fondamentales ne viennent vraiment à l'appui du mouvement, l'actualité se montrant anémique à quelques semaines de la prochaine saison de publications.
Symptôme d'une tentative de chasse aux bonnes affaires, ce sont les micro-valeurs les plus attaquées la veille qui rebondissent le plus fortement à l'image du dossier Navya (de -34% à +14%) ou de Gaussin (+9,9% contre -9,2% la veille), Mauna Kea (+8,1%), Genomic Vision (+6,7%) et consorts.
L'annonce par Orpea que le conseil d'administration avait décidé de priver l'ex-DG Yves Le Mascne d'indemnités de départ s'ensuit d'une hausse de 7% du titre.
L'Opep+ ne parvient pas à respecter ses quotas
Le producteur de céréales Agrogeneration, principalement implanté en Ukraine, a fait savoir qu'il ne pouvait mener comme prévu les travaux agricoles que sur environ 53% des terres qu'il gère. Environ 40% de toutes ses machines, équipements, bâtiments et autres infrastructures se trouvent dans la zone d'occupation russe ou sont détruits/fortement endommagés. En outre, les troupes russes ont dérobé des équipements qui ont été déplacés vers la Russie. À ce jour, environ 8100 tonnes de matières premières de la récolte 2021 ont été détruites, volées ou considérées perdues...
Au lendemain d'un plus bas depuis quinze jours, les cours pétroliers repartent vers le haut à 120,67 dollars le baril de Brent (+0,77%) et 118,52 dollars (+0,79%) pour le WTI. De nouvelles sanctions américaines à l'encontre de sociétés servant de façade à des producteurs iraniens décidées jeudi par le Department of the Treasury’s Office of Foreign Assets Control (OFAC) ainsi qu'un nouvel échec de l'Opep+ à atteindre ses objectifs de production le mois dernier, avec un déficit moyen qui s'est même accru à 2,6 millions de barils par jour selon les chiffres de S&P Global Platts cités par Investing, démontrent la persistance des colossales contraintes côté offre.
Sur le marché des changes, l'euro retombe de 0,29% à 1,0518 dollar après trois séances de hausse dont près de 1% de rebond jeudi.